Comment parler de professionnalisme en Algérie, alors que les règles exigent à ce que le club doit en premier lieu disposer de ses propres moyens, notamment infrastructurels (terrain, hôtel, restaurant, salle de récupération, etc.), une utopie qui masque beaucoup de lacunes, puisque certains clubs se considèrent comme professionnels uniquement pour amasser de l'argent par le biais des subventions ou de sponsors. Pour ce qui est du sujet en question, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, vient de renouveler, lundi à Alger, l'engagement des pouvoirs publics à «accompagner et aider» les clubs de football pour garantir la réussite du professionnalisme lancé cette saison dans cette discipline. Au cours d'une réunion de travail tenue avec les présidents des clubs professionnels au siège du ministère, M. Djiar a appelé l'ensemble des acteurs de la discipline à conjuguer leurs efforts pour «la réussite de ce grand projet et à exploiter les moyens importants fournis par l'Etat pour développer la pratique du football en Algérie, et ce, en tenant compte des potentialités et des talents de nos jeunes». En tout état de cause, et pour l'instant, seule l'USM Alger est en voie de mener à bien le chemin du professionnalisme, ce club vient d'être mis sur orbite, avec une gestion et une organisation de taille, laquelle devra donner à réfléchir aux autres. En revanche, une démarche positive et une politique à la mesure de la réforme de 1977 pourraient sauver le sport en entier et remettre le train sur les rails dans un secteur malade de ses hommes et de sa gestion, il suffit de jeter un coup d'œil sur nos voisins pour s'en convaincre.