La première “Nuit du testing”, organisée par des organisations antiracistes à l'entrée de dizaines de discothèques et de bars dans 15 villes européennes, révèle des “signes inquiétants” dans un climat de montée du racisme en Europe, ont annoncé, dimanche, ces associations. Emmené par l'organisation française SOS Racisme, le mouvement européen antiraciste, European grassroots antiracist movement (Egam) — créé en novembre 2010 et regroupant une quarantaine d'associations des 27 pays de l'UE —, a organisé la première “Nuit européenne du testing” dans la nuit de samedi à dimanche. “Dans plus de 15 capitales européennes, 34 établissements ont présenté des pratiques discriminatoires sur des bases ethniques, à leur entrée”, selon le communiqué de SOS Racisme/Egam, qui “dénonce une fois de plus un contexte général en Europe de montée des idéologies racistes et de haine, menant à l'exclusion d'une partie des citoyens européens”. Des Roms, des Africains, des Arabes ou des Noirs se présentant devant des discothèques, bars ou cafés “n'ont pas pu rentrer, contrairement aux Blancs (...) et ont été victimes de discriminations”, a expliqué un porte-parole de SOS Racisme. “En termes de lutte contre les discriminations raciales, l'Europe n'est pas au niveau de ses valeurs”, critique encore l'Egam.