Le Royaume-Uni va élever le statut de la délégation palestinienne à Londres au rang de mission, a annoncé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. “Compte tenu de l'importance de l'aide que nous apportons à l'Autorité palestinienne et de notre travail avec elle, nous allons rejoindre d'autres pays en élevant le statut de la délégation palestinienne à Londres au niveau de mission”, a déclaré M. Hague devant la Chambre des Communes à Londres. Le chef de la diplomatie britannique a fait cette annonce alors que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, fait une visite officielle en Grande-Bretagne. Dans la hiérarchie diplomatique, la mission se situe un cran en-dessous d'une ambassade. La Grande-Bretagne suit en cela l'exemple d'un nombre grandissant de pays, dont quatre européens : la France, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. “Cela reste vital que nous fassions pression en faveur d'une résolution juste et durable du conflit israélo-palestinien”, a poursuivi M. Hague, qui doit s'entretenir avec M. Abbas mardi à Londres. “Nous voulons une reprise rapide des négociations, fondées sur des paramètres incluant les frontières de 1967. Nous travaillerons avec toutes les parties pour appuyer une percée décisive cette année”, a-t-il ajouté. “Je discuterai de ces points” avec le président Abbas mardi, a-t-il précisé. Le processus de paix israélo-palestinien est actuellement au point mort. Le Quartette pour le Proche-Orient (Nations unies, Etats-Unis, Union européenne et Russie) est censé se réunir à Paris fin mars pour tenter de le relancer. Pour reprendre les discussions, les négociateurs palestiniens exigent un nouveau moratoire sur la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, ce à quoi Israël s'est refusé malgré de fortes pressions internationales. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, réclame lui une reprise des négociations directes “sans conditions préalables”.