La mobilisation des étudiants du département de pharmacie de la faculté des sciences médicales d'Alger en vue d'arracher leurs revendications pédagogiques et de rendre la pharmacie aux pharmaciens continue. L'interdiction d'accès à la faculté centrale signifiée jeudi aux délégués de huit wilayas “n'a fait que renforcer davantage la volonté des étudiants de se battre”. Pour ce faire, une nouvelle structure vient d'être mise en place pour mieux encadrer le mouvement de protestation. La déclaration des étudiants en pharmacie souligne que “le 10 mars dernier s'est tenue à Alger une réunion regroupant les délégués de neuf départements de pharmacie : Alger, Oran, Tizi Ouzou, Tlemcen, Batna, Annaba, Constantine, Blida et Sétif”. Suite à cette rencontre “il a été décidé de l'installation de la coordination nationale des étudiants en pharmacie ayant pour but une meilleure représentativité”. La déclaration note que les discussions entre les étudiants et les différents délégués ont abouti à la rédaction d'une plate-forme de revendications commune. La principale s'articule autour de la valorisation du diplôme en pharmacie par un statut de “docteur en pharmacie” et une classification à la catégorie 16 avec refus catégorique de la catégorie 13. Les étudiants réclament également une amélioration des conditions des études par la disponibilité des professeurs, des stages d'internat de qualité, des travaux pratiques et la gratuité des polycopies. Cette dernière revendication leur a valu les foudres d'une organisation estudiantine qui s'est spécialisée dans le business des polyco. Autres doléances des étudiants en pharmacie : l'octroi de postes supplémentaires au résidanat en assurant une équité pour les spécialités mixtes et l'ouverture de la spécialité pharmacie industrielle ainsi que la levée des restrictions empêchant les nouveaux diplômés d'exercer leur fonction. La coordination nationale des étudiants en pharmacie, note la déclaration, “a décidé de la poursuite de la contestation sous ses différentes formes dans un cadre de solidarité nationale jusqu'à satisfaction des revendications”. Enfin, la cnep “demande une audience auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique pour débattre de la plate-forme de revendications”.