L'adjoint du Président-directeur général, Lyes Madi, lance un appel au wali d'Alger et au wali délégué de Chéraga pour mettre fin aux blocages dont est victime Falcon motors, représentant officiel de Mitsubishi Fuso du Japon, qui attend depuis une année le permis de construire pour son nouveau siège. La marque aux trois diamants passe à l'offensive et compte rafler la mise sur le marché de l'automobile en Algérie. La nouvelle stratégie tracée, en sus d'un nouvel organigramme et d'un plan de restructuration à tous les niveaux, Falcon motors, voudrait apporter cette différence dans un marché en expansion, mais surtout qui nécessite plus que jamais un assainissement tant en amont qu'en aval. De la fidélisation de la clientèle au service après-vente, en passant par la disponibilité de la pièce de rechange et des modèles qu'il commercialise, jusqu'au développement de l'image du groupe par un plan de communication, Lyes Madi, a révélé la nouvelle stratégie de la maison, entreprise depuis le second semestre de l'année 2010. “Nous avons investi tous les supports médiatiques, y compris la presse et les radios locales pour soutenir nos agents agréés. La loi de la proximité oblige, nous passons de 20 à 25 agents en 2011 et nous toucherons les 48 wilayas durant les 5 prochaines années”, nous a précisé M. Madi dans un entretien exclusif accordé à Liberté. Et si Falcon motors a réussi à vendre 20 000 unités en 5 ans, entre camions, pick-up, véhicules de tourisme et bus, ce n'est certainement pas le fruit du hasard. Pour preuve, n'est pas agent agréé de Mitsubishi qui veut, surtout que Falcon motors introduira dès la fin 2012 ou début 2013 une voiture citadine à des prix très compétitifs. Et ce projet, cher à la maison mère, les Japonais l'ont préparé depuis les années 2007-2008. Cela va sans dire que deux nouveautés sont introduites en Algérie et seront exposées lors de la 14e édition du Salon international de l'automobile qui s'ouvre, aujourd'hui, à Alger. Il s'agit du Pajero sport et du nouveau Pick-up sportero. Selon M. Madi, le Pajero sport sera commercialisé à partir de 2,5 millions de dinars (prix licence moudjahidine), soit une remise allant de 180 000 à 250 000 dinars, alors que le Pick-up sportero sera cédé à 2,2 millions de dinars (prix licence moudjahidine). “ Le Pajero sport sera sans doute un grand succès pour nous. Mais je précise que pour la sportero, nous avons anticipé afin de tripler les commandes. Ce véhicule est non seulement robuste et confortable, mais suréquipé”, nous dira notre interlocuteur. Sur un autre plan, M. Madi a dénoncé les droits de douanes qui, selon lui, sont excessifs, alors que la pièce de rechange connaît des lenteurs à ce niveau avant qu'elle ne soit commercialisée. À la question portant sur l'impact du séisme au Japon sur les importations et la disponibilité des produits, il dira que Falcon motors possède un stock de 6 mois. En revanche, il mettra l'accent sur la nécessité de réguler le marché précisant que “l'Etat doit mettre un holà à ceux qui vendent des véhicules sur 6 mois alors que la disponibilité fait défaut. Sur un autre plan, l'Etat doit également sévir en terme d'homologation”. En termes de projet, il faut noter que Falcon motors a acquis plusieurs assiettes de terrain, dont deux à Ouargla et une autre de 17 000 m2 pour le nouveau siège à Dély- Ibrahim. À ce sujet, M. Madi a indiqué que Falcon motors attend depuis un an le permis de construire. Foncièrement, le blocage est administratif. Explication : “il y a 30 jours, nous avons sollicité le DUC d'Alger pour une audience, vainement. Aujourd'hui, on lance un appel au wali d'Alger et au wali délégué de Chéraga afin de débloquer la situation surtout que ce projet permettra de créer des dizaines de postes d'emploi”, explique encore M. Madi. Celui-ci révélera d'ailleurs que Falcon motors a récemment demandé à l'Agence nationale de l'emploi (Angem), antenne de Bab-Ezzouar, d'orienter les jeunes diplômés vers Mitsubishi. “Ces jeunes, nous allons les former et les recruter que ce soit dans la mécanique, la tôlerie, l'administration, le management ou d'autres métiers liés à l'entreprise”, dira notre interlocuteur qui estime que “notre jeunesse mérite toute notre attention.”