À l'occasion de 49e anniversaire de son assassinat par l'OAS, avec cinq autres enseignants, Hamoutène, Ould Aoudia, Basset, Eymard et Marchand, un émouvant hommage a été rendu, avant-hier à la maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à l'un des pères de la littérature algérienne, l'écrivain Mouloud Feraoun, suivi dans la matinée d'un recueillement sur sa tombe à Tizi Hibel, son village natal, dans la localité de Beni Douala. Son fils, Ali Feraoun, dit que “cette initiative revient aux jeunes du village qui se passent le flambeau, chacun à sa façon… Mouloud Feraoun était un homme de principe”, dévoilant à cet effet une lettre inédite de l'écrivain, datée de 1959, à travers laquelle il a démontré son refus catégorique d'être attaché culturel de la France en Amérique. Pour sa part, le directeur de la culture M. Lhadi Ould Ali dit : “On est là par fidélité et par devoir de mémoire. Un moment d'émotion qui rappelle les vertus et les valeurs humaines de Mouloud Feraoun.” Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe par des enfants du village. En parallèle, à la maison de la Culture de Tizi Ouzou, plusieurs activités étaient au programme de ces deux journées d'évocation, du 14 au 15 mars, dédiées à l'écrivain, notamment des expositions de livres, d'articles de presse, de photos et une exposition des travaux du concours de la meilleure illustration du texte de Feraoun, le Fils du pauvre, réalisés lors de la 3e édition du Salon Djurdjura du livre. Une conférence présentée par Ali Feraoun, Youcef Merrahi, Saïd Chemakh était aussi au menu. Hier, en plus du recueillement et du dépôt d'une gerbe de fleurs, une projection d'un film sur Mouloud Feraoun, du réalisateur Ali Mouzaoui, était programmée dans l'après-midi. Les activités de cette évocation sont organisées par la direction de la culture de Tizi Ouzou, l'association culturelle Mouloud Feraoun et l'association Djurdjura pour la sauvegarde du patrimoine et de l'authenticité.