À Berrahal, Oued El-Aneb, El-Bouni, Aïn El-Berda Boukhadra, El-Fakharine et la plaine Ouest, ces types de constructions érigés à la hâte se dressent dans toute leur laideur défiant l'autorité de l'Etat et les citoyens habitant ces localités et quartiers. La prolifération des constructions illicites à Annaba a atteint des proportions telles que la ville s'en trouve ceinturée et étouffée renvoyant une image défigurée d'une cité considérée comme pôle touristique. Cette situation a été examinée, avant-hier, en urgence par l'exécutif de la wilaya élargi aux présidents d'APC et à la société civile qui ont débattu de ce phénomène pour en cerner les causes et décider des mesures à prendre en vue de l'éradiquer et redonner à la ville son aura d'antan. Le chef de l'exécutif a ainsi rappelé que ces constructions illicites ont été réalisées au moment où les autorités locales étaient occupées à gérer des situations qui avaient trait à l'ordre et à la sécurité publique. «Ces gens ont profité de cette situation pour construire ces taudis et ces baraques sur des terrains réservés à des équipements publics ou programmes de logements mais force doit rester à la loi et ces constructions illicites doivent être démolies quelles que soient les conséquences, j'en assume la responsabilité personnellement c'est une question d'ordre et de sécurité, et il ne peut y avoir dans ce cas de laxisme ou de tolérance.» La couleur est annoncée et la détermination du premier responsable de la wilaya s'agissant de ces constructions a encouragé les élus présents déjà avertis de cette mesure à présenter respectivement la situation de leurs communes et exprimer, eux aussi, leur refus de voir ces bâtisses envahir les espaces qui normalement devaient servir d'assiette à des projets inscrits et qui devaient être lancés mais faute de terrains, ils ont été retardés. Ainsi, à Berrahal, Oued El-Aneb, El-Bouni, Aïn El-Berda Boukhadra, El-Fakharine et la plaine Ouest, ces types de constructions érigés à la hâte se dressent dans toute leur laideur défiant l'autorité de l'Etat et les citoyens habitant ces localités et quartiers. Les présidents d'APC qui avaient pour un temps mis en veilleuse la réglementation en vigueur de peur d'avoir à gérer des troubles et des manifestations en ces temps où les protestations sont très à la mode, se sont maintenant «réveillés» pour faire appliquer la loi d'autant plus qu'ils sont soutenus dans cette entreprise par le premier responsable de la wilaya. Celui-ci a rappelé qu'il ne s'agit pas là d'un problème de logements car Annaba, de par le programme lancé, est en mesure de satisfaire les demandes formulées et répondant aux conditions d'octroi de logement social locatif. «Il n'y a pas de problème de logement à Annaba, il y a un problème de délais. Nous rassurons nos concitoyens qu'après ce premier quota de 1 965 logements qui sera incessamment attribué, il y en aura d'autres, près de 25 000 logements seront réalisés, je demande juste aux citoyens de patienter. D'ailleurs ce premier quota touchera les habitants mal logés dans tous les quartiers de la ville et ce sera la même chose pour toutes les autres attributions.» Allant dans le même sens le directeur de l'OPGI de Annaba a annoncé que 21 700 logements sociaux locatifs tous programmes confondus seront réalisés à Annaba, 12 770 pour le RHP, 9 030 pour le logement social locatif dont 5 000 sont déjà répartis sur les 12 communes que compte Annaba. Revenant à l'éradication des constructions illicites, les présidents d'APC ont posé le problème des mises en demeure qu‘ils ne peuvent adresser aux occupants de ces habitations parce qu'à chaque fois que les élus se déplacent pour leur notifier cette mesure, ils ne trouvent personne et donc à chaque fois ils sont obligés d'attendre. Cette situation empêche la commune de procéder à la démolition de ces bidonvilles en gestation. Le wali répliquera en instruisant les élus d'y aller carrément avec les bulldozers et détruire ces baraques du moment que personne ne s'y trouve. D'autres poseront le problème de la réquisition de la force publique pour pouvoir procéder à la démolition. Ce à quoi le wali répondra qu'il est prêt à signer toutes les réquisitions qui lui seront soumises. «Je suis le premier responsable de la wilaya et j'assume, je suis là pour veiller à la sécurité des biens et des personnes, et je le ferai quelles que soient les circonstances», conclut-il