Ce jeudi, 2 octobre, sera lancé “le baromètre européen des médias”. Un dispositif mis en place par l'association L'image, en collaboration avec les acteurs des programmes européens de e-learning et du multimédia au ministère français de l'Education. Au même moment, le dispositif sera testé en Algérie à partir d'un travail réalisé par l'universitaire et journaliste Samir Merdaci. Le baromètre européen des médias est “un outil de mesure mensuel des informations télévisées et des tranches de publicité aux heures de plus forte audience, ainsi que des unes des titres de plus fortes ventes de la presse quotidienne”. Plus poussé que le traditionnel audimat, “il effectue une analyse comparée suivant une centaine de critères prenant en considération la titraille, l'iconographie et la quantification des espaces”. Plusieurs pays, dont l'Algérie, sont concernés par cette initiative. une série de prétests a été lancée à partir du mois de mars dernier. Jeudi prochain, l'association passera à l'étape de la diffusion des synthèses mensuelles. Pour l'Algérie, les choses restent difficiles. Au moment où le baromètre est basé essentiellement sur le principe de la lecture des images, il n'existe chez nous qu'une seule et unique chaîne TV de droit public. Ce monopole rend tout travail de comparaison et de synthèse caduc. C'est pour cette raison que notre confrère Samir Merdaci, responsable du baromètre Algérie, a focalisé son travail sur la presse écrite en retenant deux titres d'expression arabe et deux autres d'expression française. Jeudi prochain et à partir de Constantine, l'association L'image présentera, dans les locaux de Média-Plus, aux professionnels locaux de la presse, la synthèse du mois de septembre dernier. MOURAD KEZZAR Communiqué du Soir d'Algérie Le harcèlement contre la presse libre continue. Le directeur de publication Fouad Boughanem et les chroniqueurs Hakim Laâlam et Mohamed Bouhamidi ont été interpellés par la police de Zerhouni ce matin, à 10h45 dans les locaux mêmes du Soir d'Algérie. Le clan présidentiel confirme ainsi sa volonté de faire taire l'expression libre dans ce pays par des procédés d'une gravité extrême allant jusqu'à violer l'enceinte de la Maison de la presse portant le nom du chahid Tahar Djaout. Procédé qui confirme, si besoin, que la presse indépendante fait l'objet, aujourd'hui, d'un traitement répressif de la part du régime de Bouteflika incapable d'apporter des réponses sur les graves accusations de corruption qui pèsent sur lui. Le collectif du Soir d'Algérie prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale ainsi que toutes les institutions de la République sur la gravité de ce précédent.