La cérémonie de clôture du Festival du film amazigh, qu'avait abrité la semaine passé la ville côtière d'Azeffoun, a eu lieu mercredi passé à la salle omnisports. Le jury de la compétition à l'Olivier d'or, à sa tête Mohamed Ifticène, a décidé de ne pas attribuer le Grand Prix, jugeant que le niveau des travaux présentés était inférieur à ce qui était attendu. “Le jury a décidé de ne pas attribuer le prix de l'Olivier d'or et nous demandons à ce que ce festival retrouve sa vocation international, car l'amazighité s'étend jusqu'aux îles Canaries”, a décalé le président du jury, tout en annonçant l'attribution de deux prix mention spéciales à deux films, Oiseau bleu, de Razika Mokrani et Concerto pour deux mémoires, d'Embarek Menad. Pour rappel, M. Ifticène avait déclaré lors de l'ouverture de ce festival que “dans notre pays, on a l'habitude d'organiser des festivals, mais pas de produire des films”. En compétition au film panorama, cinq titres ont été primés. Le Grand Prix panorama est revenu à Tassaruts Tayri, la clé de la vie de Rabah Dichou, coréaliser par Zidani Younes. Ce dernier nous confia être “satisfait des résultats, appelant les services chargés de la culture à apporter une aide concrète à toute cette jeunesse qui œuvre pour l'épanouissement du cinéma amazigh”. À la deuxième position, le Prix spécial jury a été attribué pour deux documentaires, l'un Imeksawen n'Djerdjer, les bergers, du Djurdjura de Farid Cherfaoui, et Décharge interdite de Tahar Yami. En mention spéciale jury, un autre film documentaire a été primé Les pêcheurs de sable réalisé par Yazid Arab. Outre, l'APC d'Azffoun a remis le Prix spécial Azffoun au film Combien sa coûte ?, de Dahmani Mokhtar. Le montant des prix était de 80 000 DA, de 10 000 et 150 000 pour le Grand Prix. Suite à l'appel à thématique lancé par les initiateurs du festival en vue de sélectionner cinq scénarios pour une résidence d'écriture fermée à Azffoun, 39 textes en été reçus par la commission de lecture, composée de Ben Mohamed d'Ahmed Kodi, dont 3 en arabe, 8 en tamazight, 24 en français et 4 dans les trois langues simultanément. Les cinq textes retenus sont, Faction, battement de cœur, trésors, Thingura et La bataille d'Ijenadhen. Lors de leur prise de parole, le commissaire du festival, M. Assade, tout en remerciant ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cette manifestation, a souhaité que le prochain festival, dans sa 12e édition, soit maintenu à Azffoun. Le même souhait fut exprimé par le P/APC, M.Ouali, qui a souhaité le maintien de ce festival à Azffoun, la ville des artistes, annonçant la disponibilité d'une assiette de terrain pour la éventuelle construction d'une structure de cinéma digne des grandes manifestations. Dans le cadre des ateliers d'initiation lancés lors de ce FCNAFA, les 25 enfants concernés par ces chantiers ont réussi à produire quatre courts métrages d'une durée de moins de 10 mn. Patiemment exécutés, Ahuthiw (le poisson), Aka Idh Lihala (quelle situation !), Amallal (le passif) et Tazqa (la classe), étaient des œuvres complètes.