On apprend que les unités de l'ANP continuent à ratisser la région et que le dispositif mis en place au niveau des frontières a été renforcé. Un terroriste armé, qui portait une ceinture explosive, a été abattu à la fin de la semaine dernière par les éléments de l'ANP au niveau des frontières algéro-libyennes et une arme de type kalachnikov a été récupérée lors de cette opération, apprend-on de source sécuritaire. Le terroriste s'est infiltré en territoire algérien à partir des frontières libyennes. Il venait, souligne-t-on, de la ville libyenne de Ghadamès, à 12 km de la ville algérienne de Deb Deb, avant d'être repéré par les militaires qui ont réussi à le neutraliser après une course-poursuite et un accrochage. Selon notre source, l'individu a refusé d'obtempérer aux tirs de sommation des militaires et a riposté par des tirs de son arme de guerre, alors qu'il tentait de rejoindre des habitations proches. Le terroriste a pu être identifié, il s'agit du nommé D. A. Essoufi, un proche de l'“émir” de la phalange Tarek-Ibn-Ziad, le nommé Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Hamadou Abid, responsable, précise-t-on, des enlèvements des touristes étrangers dont la dernière est la touriste italienne enlevée à Djanet. Les militaires ont pu récupérer une arme de guerre de type Kalachnikov et une ceinture d'explosifs. On apprend que les unités de l'ANP continuent à ratisser la région et que le dispositif mis en place au niveau des frontières a été renforcé. Les militaires algériens sont en état d'alerte depuis le déclenchement de la crise en Libye, mais les mesures ont été renforcées et les patrouilles multipliées suite à la décision de Kadhafi d'armer les civils en Libye. “C'est un dispositif préventif pour déjouer toute tentative d'infiltration terroriste dans le territoire algérien”, précise une source militaire. D'autant que des sources sécuritaires malienne et nigérienne ont affirmé vendredi qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique a récupéré des armes lourdes à la faveur de l'insurrection populaire libyenne. “Aqmi se procure des armes de deux manières : des gens vont chercher les armes en Libye pour les livrer à Aqmi dans le Sahel, ou des éléments d'Aqmi vont eux-mêmes sur le terrain, pour se procurer ces armes. C'est dangereux pour des pays comme le Mali, le Niger et la Mauritanie”, ajoutent ces sources. Des groupes s'infiltrent de temps à autre dans le Sahara algérien pour se procurer des lots d'armes ou pour exécuter des opérations terroristes. Il y a lieu de rappeler que les unités de l'ANP ont abattu en 2008 à Illizi un terroriste originaire aussi de la région de Oued Souf et récupéré sur lui une quantité d'armes.