Les étudiants des facultés de pharmacie d'Alger, de Blida et de Tizi Ouzou ont, de leur côté, tenu hier un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. La protestation estudiantine n'est pas finie. Les étudiants persistent et signent : pas de cours, pas de répit tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Le spectre de l'année blanche, brandi par ceux qui veulent pousser au retour dans les amphithéâtres, n'inquiète pas outre mesure les étudiants. D'autant, justifie un des délégués que “seuls les étudiants en fin de cursus sont sensibles à ce discours. Et leur problème a été réglé du moment que tous ceux qui doivent être présents aux ateliers ou reprendre les cours dans le cadre de leurs projets de fin d'études le font. Nous les représentons sur le terrain de la révolte sans problème”. Il faut savoir que si la question de la reprise des cours ou du maintien de la grève n'est toujours pas tranchée au niveau de certaines grandes écoles, le principe de la relance d'actions de protestation communes est acquis. Hier, les étudiants de l'école de commerce d'Alger où 67% se sont prononcés pour la poursuite du débrayage, se sont rassemblés à l'entrée de l'établissement en scandant les slogans que le département de Harraoubia croyait avoir enterrés par la Conférence nationale. À en croire les délégués de certaines écoles, les actions de contestation feront leur retour dès la semaine prochaine. Réunis avant-hier, les délégués de la majorité des grandes écoles ont, en effet, décidé de revenir à la case départ de leur combat. C'est-à-dire réinvestir le terrain par de nouvelles formes de protestation. Une panoplie de propositions est soumise à débat au niveau de ses établissements. “Cela va de la grève de la faim, sit-in non-stop devant la Présidence, rassemblement devant la tutelle… Nous ne sommes pas encore fixés mais ce sera fait d'ici la semaine prochaine”, confie un des délégués. Les étudiants des universités ne comptent pas, également, se contenter de la poursuite de la grève. Eux aussi examinent en assemblées générales les meilleurs moyens de faire pression sur la tutelle. Assiéger de nouveau le département de Rachid Harraoubia est l'une des options envisagées par les grévistes de l'université d'Alger 3. Les étudiants en sciences économiques et gestion du système classique ne décolèrent pas : “Nous voulons un écrit : un nouveau décret en remplacement de celui qui a été abrogé”, souligne un représentant. Les étudiants en pharmacie des départements d'Alger, Blida et Tizi Ouzou sont passés à l'action en tenant hier un sit-in devant la tutelle. Ils réclament la satisfaction de la plate-forme de revendications communes dont la principale est l'octroi du statut de “docteur en pharmacie” et le classement dans la catégorie 16. MALIKA BEN