Avec un taux de suivi qui dépasse les 84%, l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à la grève a été une réussite. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat se félicite quant à la réussite de cette journée de protestation qui a touché les 48 wilayas du pays. Le document précise qu'“une série de grève seront observées si les revendications ne sont pas satisfaites”. Le Snapap déplore que, dans certaines wilayas, ses adhérents aient été “victimes de répression et de menaces”, comme ce fut le cas, selon lui, à Djelfa, Tébessa, Mascara et Tizi Ouzou. Le document souligne que “ce débrayage est un avertissement aux pouvoirs publics (…), qui doivent prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge des préoccupations de la couche ouvrière dans tous les secteurs”. “Ces mesures ont pour objectif d'améliorer les conditions socioprofessionnelles et relever le niveau de vie de cette frange de la population, ainsi que la révision du décret relatif à la classification et à la grille indiciaire des salaires”, précise le syndicat. Parmi ses revendications, le Snapap met en première position la promulgation de l'ensemble des statuts particuliers ainsi que les régimes indemnitaires dans les plus brefs délais. Il demande, également, l'harmonisation des taux des régimes indemnitaires concernant les corps communs, soit “40% pour tout le monde”, ainsi que l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires et l'installation d'un conseil supérieur de la fonction publique. Sont aussi exigés le respect du droit syndical, la neutralité de l'administration, l'ouverture du dialogue avec le Snapap, en sa qualité de partenaire social, et la participation du syndicat à la gestion de l'ensemble des caisses sociales, notamment la Cnas et le Fnpos. Le Snapap réclame, à ce titre, la révision des décrets 82-303 et 82-179 relatifs aux œuvres sociales, l'augmentation de l'indemnité de la femme au foyer à 3 000 DA, une prime scolaire relevée à 2 000 DA et les allocations familiales à 1 200 DA pour chaque enfant. D. S.