Le conseil national du syndicat de la santé du Snapap vient de fixer la date de son débrayage pour les 23 et 24 février prochain. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) passe à l'offensive. Il vient d'instruire ses conseils nationaux (il en compte une trentaine dans plusieurs secteurs d'activité) en vue de préparer deux journées de protestation. “Chaque conseil national doit se réunir et décider d'une date pour observer deux journées de débrayage”, a indiqué Rachid Malaoui, le secrétaire général du Snapap à l'issue d'une réunion du conseil national tenue avant-hier, à Alger. Expliquant que cette décision n'est autre qu' “un passage à l'offensive après plusieurs avertissements adressés aux pouvoirs publics”, Rachid Maloui rappelle avoir mis en garde les autorités contre “le déclenchement de manifestations et de grèves contrôlées et non contrôlées par les syndicats pour défendre leurs droits et protester contre la répression et l'arbitraire du pouvoir”. Le conseil national du syndicat de la santé du Snapap vient de fixer la date de son débrayage pour les 23 et 24 février prochain. Le conseil national du syndicat des communes vient, quant à lui, “d'appeler ses travailleurs au niveau des communes à se préparer à deux journées de protestation qui seront fixées vendredi prochain, lors d'une rencontre de son staff”. Et si le gouvernement demeure sourd aux revendications du syndicat ? “Si les pouvoirs publics ne répondent pas à cette protestation en satisfaisant la plate-forme de revendications, nous allons décider d'aller vers une grève générale dans tous les secteurs activité”, tranche Malaoui et de préciser que son syndicat compte associer à la grève “les autres syndicats autonomes et même les syndicats affiliés à l'UGTA”. “Même les syndicats adhérant à l'UGTA veulent protester, car il s'agit des mêmes revendications”, explique-t-il. Il citera à ce sujet la dégradation du pouvoir d'achat et le statut de la Fonction publique. “Le pouvoir d'achat a augmenté de 300% par rapport à l'indice de salaire”, note-t-il à ce propos. S'agissant du statut de la Fonction publique qu'il dit “déjà finalisé”, Malaoui fera remarquer qu'il “a été élaboré sans que les syndicats autonomes ne soient associés”. “Sachant que c'est sur la base de ce statut que les salaires seront fixés, ce qui veut dire que lors de la tripartite, le gouvernement va dialoguer avec lui-même sur cette question très importante”, souligne-t-il encore. Le Snapap envisage de recourir, en outre, à un autre moyen de pression sur les pouvoirs publics. Il s'agit en l'occurrence de la tenue d'une conférence des cadres syndicaux prévue à partir du 20 février prochain pour mettre en lumière “les moyens de pression et de harcèlement utilisés par le pouvoir contre les syndicats”. Cette rencontre au cours de laquelle “il y aura des témoignages et des preuves tangibles de harcèlement du pouvoir contre les syndicats autonomes se fera avec la participation d'un syndicat français et d'un autre espagnol”, relève le secrétaire général du Snapap. NADIA MELLAL