Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould-Abbès, a appelé les médecins résidents à la raison les invitant à regagner leur poste de travail et à poursuivre le dialogue avec le ministère. Intervenant jeudi à l'occasion d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a expliqué que la “justice a confirmé mercredi le caractère illégal de la grève menée par les médecins résidents”. Le ministre notera que “la justice a promulgué le 6 avril une ordonnance en référé confirmant le caractère illégal de la grève des médecins résidents”. Tout en expliquant que le débrayage a touché dix wilayas disposant de CHU, le ministre a déclaré que les revendications des médecins résidents en rapport avec “la révision du statut de la profession promulgué en 1996 et aux indemnités relatives au risque de contagion ont été satisfaites”. Des représentants des médecins résidents ont été reçus le 29 mars par le ministre lui-même à l'occasion d'une réunion au cours de laquelle les deux parties avaient décidé de la mise en place de trois commissions mixtes. Ces trois structures comprenaient des représentants du ministère de la Santé ainsi que des représentants du collectif des médecins résidents. Il est question, s'agissant de la première commission, d'examiner l'amendement du statut particulier du médecin résident. La deuxième commission a été chargée, quant à elle, des aspects pédagogiques et la troisième devait plancher sur le service civil obligatoire, dont les médecins résidents demandent la suppression. Il faut rappeler, à ce sujet, que les médecins résidents s'étaient retirés des commissions. La raison en est simple : leur principale revendication, maintes fois exprimée à l'occasion de leur mouvement de protestation, a été ignorée par la tutelle. Il s'agit de la suppression du service civil. Le ministre de la Santé, auquel cette revendication a été soumise, a expliqué que “l'annulation du service civil que revendiquent les médecins résidents ne relève pas de mes prérogatives”. Pour rappel, les médecins résidents avaient entamé le 28 mars une grève illimitée. Outre l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil obligatoire, ils revendiquent, notamment, la révision du statut actuel du résident, la réévaluation de leur rémunération mensuelle et la révision de la prime de garde à hauteur de 4 000 DA au lieu de 690 DA. NADIA MELLAL