Pour la réhabilitation de tout le parc roulant de la SNTF, un appel d'offres a été lancé en juin dernier. La clôture de la réception des soumissions devait être achevée le 5 août dernier. Cette date a été, en revanche, prorogée sur demande des soumissionnaires, jusqu'au 10 septembre où il y a eu l'ouverture des plis des offres techniques. Hier, c'était celle des propositions financières. Pour cette opération, 12 cahiers des charges ont été retirés. Sur les six offres reçues, trois ont été retenues. Il s'agit de celle de la SNCFI, une filiale des chemins de fer français avec Setirail, un bureau d'études de la SNTF, du chemin de fer espagnol Renfe et du bureau d'études Rocafort de même nationalité. Le troisième soumissionnaire regroupe Transurb et Technirail, tous deux d'origine belge. La commission d'évaluation étudiera les offres de ces entreprises et désignera la meilleure offre dans une dizaine de jours. Cette initiative qui émane de la direction centrale du matériel et tractions a pour objectif de faire bénéficier des ateliers de Sidi Bel Abbès où se dérouleront les activités de réparation, du transfert de technologie de l'opérateur sélectionné. Celui-ci aura à effectuer une étude et à proposer un design pour les wagons et les matériaux à utiliser pour le confort du voyageur… L'opération de réhabilitation touchera, dans une première phase, selon la directrice du matériel et tractions, les voitures qui roulent sur les grandes lignes, telles que Alger-Oran. Interrogée sur le montant global de ce projet, notre interlocutrice a refusé gentiment de répondre à notre question. Elle n'a, également, voulu avancer aucun chiffre quant au montant de l'enveloppe consacrée pour le projet qui, faut-il le souligner, vient du ministère des Transports. Il faut noter que la SNTF souffre d'un besoin urgent en voitures. La décennie noire vécue par le pays n'a pas été sans conséquences sur le parc et les infrastructures de l'entreprise. Outre les gares qui ont subi les affres du terrorisme, plus de 200 voitures ont été incendiées et réformées. Seules 467 voitures circulent actuellement sur le réseau national dont 164 sur les grandes lignes alors que 174 autres sont affectées aux banlieues. Le reste forme les trains régionaux... B. K.