La ligne Alger-Montréal prévue en juin prochain. C'est dans la «transparence la plus totale», comme s'est plu à le souligner le P-DG d'Air Algérie, Tayeb Benouis, que s'est déroulée hier l'ouverture des plis relatifs à l'acquisition d'avions pour renforcer le réseau national. Lancé le 10 février dernier à travers la presse nationale et les revues spécialisées, l'avis d'appel d'offres a reçu les soumissions de quatre constructeurs aéronautiques mondiaux pour la livraison de 6 appareils de transport aérien. Ces avions viendront renforcer la flotte des connections domestiques du pays assurée actuellement par 6 avions du français ATR. Les soumissionnaires constructeurs, tous présents à l'ouverture des plis, auprès desquels se trouvait l'ambassadeur du Brésil à Alger, se composaient des représentants du brésilien Embraer, du canadien Bombardier, et des français ATR et Airbus. L'ouverture des plis, dont la réception date du 3 mars, mais prolongée jusqu'au 10 à la demande de certains soumissionnaires, a eu lieu en séance publique et en présence d'un huissier ainsi que de représentants de la presse nationale dans les délais impartis, a constaté le journal L'Expression. L'appel d'offres concerne l'acquisition de 2 lots de 6 avions au total. Le premier composé de 4 avions-jet et le second de 2 avions turbopropulseurs, les deux variantes d'une capacité allant de 68 à 100 sièges offerts. Hormis le canadien «Bombardier» qui a formulé des offres pour les 2 lots, les autres constructeurs se sont contentés de proposer des avances pour le 1er lot seulement, c'est-à-dire le plus important. Comme l'exigent les lois du marché, le P-DG d'Air Algérie et membre du conseil d'administration de la Compagnie nationale aérienne T. Benouis, n'a pas assisté à la cérémonie d'ouverture des 4 offres jugées recevables. Il est intervenu après l'opération pour développer le programme de redéploiement et de rénovation de la flotte d'Air Algérie. Il dira que la compagnie nationale est entrée dans une phase de refonte et de réorganisation en procédant par exemple à la création de filiales dans le cargo-frêt ou dans les lignes régionales «confusément» appelées lignes intérieures. La formation de ces filiales a été quelque peu retardée a précisé Benouis. Les plis d'offres pour les 6 appareils seront étudiés par un cabinet d'experts en attente de la validation du cabinet conseil désigné. La mise en oeuvre de l'étude d'évaluation est tenue par un délai de 90 jours a rappelé le P-DG d'Air Algérie qui s'est exclamé «Que le meilleur gagne!». Esquissant un tableau du programme d'ouverture des lignes «longs courriers» par la compagnie nationale, il indiquera que la destination Montréal, où est installée une importante communauté algérienne, est en «plein chantier», que des délais raisonnables sont observés et que l'on prévoit le mois de juin pour sa concrétisation. Cependant, dira-t-il, il existe un «deadline» date au delà de laquelle la ligne ne sera pas ouverte et nos amis Canadiens en sont conscients. Quant à l'ouverture éventuelle d'autres lignes transatlantiques elle présente des exigences particulières citant comme exemple la présence d'un staff expérimenté sur place à l'arrivée. Benouis a assuré qu'un plan de développement des longs courriers est inscrit au programme et le moyen courrier est en train de se développer pour répondre à une demande croissante. Pour ce qui est du nouvel aéroport qui sera inauguré dans les prochaines semaines, Benouis, expliquera que le développement du programme d'extension pour les longs courriers est tributaire de l'homologation de ses pistes précisant qu'au niveau du ministère des Transports «c'est un dossier présentable». Il a en outre annoncé le projet d'ouverture d'une ligne vers la Chine, dossier qui se trouve à un stade avancé tout en rappelant l'ouverture relativement récente de la destination de Dubaï «qui rend beaucoup de services» au vu des correspondances internationales qu'elle permet.