L'Etat s'occupera désormais des travaux de réalisation et de gestion. Cette mesure a été annoncée, hier, par le ministre des Transports Abdelmalek Sellal, lors de la séance d'ouverture et d'évaluation des offres des deux soumissionnaires en l'occurrence le groupe malaisien Jawala Corporation SDN-BHD ainsi que le groupement sud africain Airport Company of South Africa. En effet, après acceptation des deux offres et le rejet de la troisième émanant du groupe canadien SNC Lavalin jugée irrecevable pour non-respect du délai limite de dépôt des offres, la commission d'ouverture et d'évaluation des plis a procédé, en première étape, à l'étude des offres techniques. A l'issue de cette évaluation, la commission a jugé non conformes «au règlement de l'appel d'offres» les deux offres. C'est ainsi que la séance s'est achevée en disqualifiant les deux soumissionnaires. «Cette issue du processus de mise en concession n'altère en rien la détermination du gouvernement à parachever dans les meilleurs délais les travaux de la nouvelle aérogare tout en poursuivant le processus de mise à niveau de l'ensemble de la plate-forme aéroportuaire d'Alger avec le recours notamment à une assistance technique étrangère qualifiée», conclut le ministre en expliquant que le chantier est, désormais, pris en charge par l'Etat. Les travaux débuteront après décision du gouvernement. Pour rappel, la séance d'ouverture et d'évaluation des offres, qui s'est déroulée sous l'oeil bienveillant d'un comité d'évaluation assisté de la Banque mondiale d'affaires Sterling Merchant Ltd qui a accompagné le processus de mise en concession, était prévue, initialement, pour le 18 septembre dernier par voie d'un avis d'appel d'offres international et national lancé en avril dernier. Elle a été prorogée à la demande des soumissionnaires et ce, afin de leur permettre de finaliser leurs offres et d'obtenir le financement nécessaire à la réalisation des travaux. Ces derniers consistent, à vrai dire, à mettre en concession cet aéroport à un consortium formé d'un groupement d'investisseurs capables de terminer la construction de la nouvelle aérogare ainsi que les aires de stationnement des avions et des véhicules y attenants, les hydrants-systèmes et voiries et réseaux divers et de gérer l'aéroport en maintenant un niveau de service de catégorie b (selon les normes de l'Iata).