L'espoir n'est pas interdit. Une cinquantaine de jeunes étudiants algériens l'ont démontré. C'était hier, à l'école supérieure d'informatique (Oued-Smar), l'ex-ENI, à l'occasion de l'organisation du premier TEDx (Ted étant les initiales de Technology Entertainment Design) en Algérie. Une rencontre qui a duré toute la journée (de 9h jusqu'au dîner prévu à 21h à l'hôtel Mercure) dont le principe est de rassembler autour de plusieurs thématiques des personnalités de divers horizons pour animer des conférences relevant de leur secteur et surtout de leur expérience. Onze conférenciers ont fait leur “oraison” devant une salle d'environ 200 personnes sans oublier les 600 autres qui suivaient en direct le TEDx dans deux amphithéâtres de l'école. Les invités d'hier étaient : Aïssaoui Abdelkader, P-DG et fondateur de Renault Trucks Algérie, Hind Benmiloud, première avocate spécialisée dans l'IT et la cybercriminalité en Algérie, Abdelkrim Bensaoula, professeur à l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, Fadhila Brahimi, fondatrice et dirigeante du cabinet FB associés, Nesma Houhou, architecte d'intérieur et de décoration, Hassan Khelifati, P-DG d'Alliance Assurance, Merzak Begtache, écrivain, et enfin Akim El-Sikameya, chanteur et violoniste. Un événement international qu'a pu se “procurer” une bande de jeunes étudiants pour l'organiser eux-mêmes. Il faut bien insister sur “eux-mêmes”. Il s'agit des membres du club informatique Etic, regroupant “une cinquantaine de membres actifs et plusieurs autres qui participent à nos activités”, comme a tenu à le préciser Amira Boutouchent, 24 ans, vice-présidente du club et responsable du projet TEDx Alger. Cette jeune étudiante en 4e année à l'ESI, à l'instar de ses “acolytes”, a réussi un véritable coup en réussissant l'organisation de l'événement. L'avis était unanime chez tous les présents, dont la majorité était composée d'étudiants, de chefs d'entreprise et d'universitaires. Au-delà des conférences et des conférenciers, au-delà de l'événement lui-même, il faut saluer les grands efforts de ces jeunes. D'une idée, un projet a pu être concrétisé et surtout réussi. “Nous avons démarré de rien pour ramener tout ce monde”, affirmait tout enthousiaste Salah Salah Houari, responsable des relations publiques de l'Etic. Il était tout fier des efforts que lui et sa “troupe” ont fait. “Nous avons pu ramener des sponsors et nous avons pu rationaliser au maximum nos frais.” Il donnera des exemples. “Pour le traiteur, le prix qu'on nous avait donné était de 80 millions de centimes et nous avons pu négocier pour le diminuer jusqu'à 40 millions.” Les présents à l'événement étaient unanimes sur le succès, à l'instar du directeur de l'ESI, Mouloud Koudil (aucun lien de parenté avec l'auteur de cet article, ndlr), devenu le temps d'une journée invité “chez lui”. Il insistera d'ailleurs pour dire que “je n'ai absolument rien fait, ce sont ces jeunes étudiants qui ont préparé et ce sont eux qui nous poussent”. Pour Nassim Lounès, directeur de l'agence de communication Med&Com, “ce qu'ont fait les membres de ce club est plus qu'encourageant et je tiens à souligner l'excellente organisation de ce TEDx”. L'une des conférencières, Fadhila Brahimi, qui dirige le cabinet FB associés, insistera sur l'importance de l'idée sur l'argent. “Ces jeunes n'ont pas besoin d'argent mais d'espace pour pouvoir réaliser leurs rêves et objectifs parce qu'il y a tant de potentialités et de compétences à faire émerger en Algérie”. Salim Koudil