“La JSK n'a touché aucun sous de la part des pouvoirs publics. Et cette situation est devenue pesante à la longue. Nous avons beau crier sur tous les toits du monde de la nécessité de bénéficier de subventions, en vain.” Telle a été la déclaration du président de la JSK Moh Chérif Hannachi à propos des subventions que les pouvoirs publics octroyaient chaque année aux clubs comme une aide pour le développement de la balle ronde nationale et que le club phare de Djurdjura n'a pas perçues cette année après le passage au mode professionnel. “Nous avons trop tartiné sur cette affaire, mais personne n'écoute. Vous savez, lorsque la politique s'en mêle, je deviens mauvais comme par enchantement !” ajoute le premier responsable de la formation des Genêts sur un air dépité. Moh Chérif Hannachi ne s'est pas montré, en outre, surpris par rapport au fait que certains clubs aient touché la subvention annuelle de la part des collectivités locales de leurs régions respectives. Pour le patron des Canaris, le club kabyle est capable de s'assumer pleinement en matière de finances. “Je ne veux pas polémiquer, certaines caisses des formations de l'élite ont vu leurs caisses renflouées, mais pas à la JSK. Toujours est-il, je peux vous dire que le club a des hommes derrière qui peuvent subvenir à tout ses besoins”, fait-il savoir. Contrairement à l'USMB, au CRB ou encore à l'ESS, la JSK n'a pu, il y a quelques mois, bénéficier de la subvention annuelle de l'ordre de 1,5 milliard de centimes. Le motif de cette dénégation avait été motivé par le fait que la JSK a été “convertie” en société commerciale supposée pourvoir à ses propres moyens d'autofinancement. Par conséquent, l'Etat n'avait pas à subventionner les sociétés à caractère commercial. Autrement dit, la JSK n'ouvre pas droit automatiquement à des aides pécuniaires de la part des pouvoirs publics. Pour rappel, le boss de la JSK Hannachi s'était montré scandalisé par une telle mesure tant que la société par actions ne concerne que la section football. “Avec la suppression de toutes les aides, c'est la mort des autres disciplines, de surcroît dépendant directement de la CSA. Et là aussi, la CSA ne dispose pas des ressources nécessaires pour la prise en charge des autres disciplines de la JSK”, avait-il indiqué au lendemain de la prise de cette décision. Résultat des courses : la JSK n'avait pas d'autre choix que de remettre les autres sections au profit de la wilaya, notamment la section handball, secouée par une importante crise financière. Avec deux forfaits, la section handball des Canaris pointe à la dernière place au classement et se dirige droit vers le purgatoire. La somme de 1,5 milliard, quant à elle, devant apporter une bouffée d'oxygène aux caisses de la CSA/JSK, a été distribuée aux autres clubs sportifs amateurs de la wilaya. Concernant les aides promises par l'Etat destinées aux clubs professionnels, la JSK attend avec impatience l'application stricte et simple de la loi de finances complémentaire destinée aux clubs professionnels. Une réunion, faut-il rappeler, des présidents des clubs professionnels aura lieu le 14 avril à Alger, et ce pour débattre la situation actuelle du professionnalisme. “Nous espérons arriver à trouver une solution définitive à nos maux. Nous n'avons rien reçu de la part des pouvoirs publics en matière d'aide destinée aux formations professionnels”, conclut Hannachi. N. T.