«J'aurais aimé ne pas continuer dans la polémique, mais quand on est en face d'un président de fédération qui est contre la JSK, on doit tout faire pour le contrer.» C'est avec ces mots qu'a débuté Moh Chérif Hannachi, président de la JSK, le point de presse qu'il a animé hier à 11h30 au siège du club. D'entrée de jeu, le président du club phare du Djurdjura chargera Mohamed Raouraoua. Après avoir rappelé avec insistance que «la JSK ce n'est pas Hannachi», il dira avec assurance : «Raouraoua viendra bel et bien à Tizi Ouzou non pas dans un stade mais dans tribunal.» Il fera ensuite savoir qu'après le report de deux procès, celui qui devait se dérouler avant-hier a également été renvoyé au 27 février pour absence de parties plaignantes. Il indiquera qu'il y a au total 11 noms dans les plaintes portées contre lui pour diffamation, à savoir celui de Raouraoua et ceux de dix membres du bureau fédéral. Il précisera, à ce sujet, que pour sa part, il n'a jamais cité un nom quelconque et que trois de ces membres l'ont appelé pour lui dire qu'ils ne savaient même pas que leurs noms existaient sur la liste en question et qu'ils ne l'avaient pas signée. Pour conforter ses dires, il ajoutera : «Je n'ai jamais cité personne, ni Fergani, ni Tasfaout et personne d'autre, sauf Boukaroum qui avait organisé une réunion de soutien au président.» Moh Chérif Hannachi chargera davantage le président de la FAF en déclarant : «Je le défie d'accepter une commission d'enquête sur la période allant de 2000 jusqu'à aujourd'hui. Qu'ils enquêtent sur sa gestion de l'Année de l'Algérie en France et celle de la FAF.» Il annoncera qu'il a déposé plainte pour vol dans l'affaire de l'argent qui doit revenir à la JSK de la part de la CAF. «Cette affaire n'a jamais été citée dans la plainte pour diffamation», dira-t-il. Et d'ajouter : «Le coordinateur de la CAF n'est pas pris en charge par la JSK. Or, il y un bon de commande de l'hôtel Mercure que nous avons sur le dos. Ajoutez à cela la suite à l'hôtel Hilton avec une facture de 12 millions. Nous avions seulement établi un bon de commande pour l'hôtel Ibis au profit de quatre arbitres.» D'autres griefs ont été retenus par Hannachi contre Raouraoua qu'il accuse de vouloir casser la JSK. «Il n'est pas à ma hauteur. On doit serrer les rangs pour l'empêcher de casser le club.» Il informera l'assistance qu'au cours de la semaine prochaine, il saisira les instances de la Fifa pour leur demander de ne pas accepter la candidature de Raouraoua au comité exécutif de cette instance. «Nous allons leur faire savoir qu'il est traîné en justice pour vol et que l'AG qui l'a porté à la présidence de la FAF s'était déroulée en contradiction totale avec les textes de la Fifa.» Concernant le professionnalisme, il a avoué que jusqu'à présent aucune action de la JSK n'a été vendue. A une question relative au sponsoring, il dira : «M. Haddad est un ami, et l'ETRHB en tant que groupe peut prendre les 16 clubs de la Ligue 1. Cela ne nous dérange nullement. Bien au contraire.» Il s'est également demandé : «Où sont les terrains et les 10 milliards promis aux clubs par les pouvoirs publics ?» D'autres points ont été abordés lors de ce point de presse, comme la présentation devant le conseil de discipline de trois joueurs dont Hamiti. Au sujet de ce dernier, le président de la JSK précisera que c'est un joueur indiscipliné. «S'il est passé en conseil de discipline c'est parce qu'il est parti à Béjaïa passer du bon temps pendant 10 jours sans aucune raison apparente alors qu'il est payé pour être là.» Pour ce qui est du départ de Doudène, Hannachi dira qu'il n'en connaît pas les véritables raisons. «Il ne m'a jamais appelé. Je crois savoir, selon mes informations, qu'il n'était pas d'accord avec l'arrivée de nouveaux dirigeants.»