Le statut particulier des fonctionnaires de l'administration des douanes a été signé par le Premier ministre et vient d'être publié dans le Journal officiel. Conséquence directe : les employés de cette institution vont bénéficier d'une augmentation des salaires variant entre 70 à 85% (soit une moyenne de 73,38%) et de la révision du régime indemnitaire, avec un effet rétroactif. C'est ce qu'a révélé, hier matin, le directeur général des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, sur les ondes de la radio Chaîne III. “C'est la première fois que les douanes ont un statut propre en comparaison avec celui de 1992”, a indiqué ce dernier, précisant, par ailleurs, que le nouveau statut prévoit également des mesures plus sévères de lutte contre la corruption au sein du corps douanier et la création de nouveaux grades. Pour M. Bouderbala, le nouveau statut particulier “définit de la manière la plus claire les missions et les articulations des postes supérieurs, revoit la nomenclature des grades, trace les droits et obligations de tous (…) et apporte aussi des dispositions protégeant le fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions”. Le DG des douanes a même considéré le nouveau texte d'“assise juridique” qui, d'après lui, touchant directement au déroulement de la carrière des agents de l'institution, prévoit des “mesures disciplinaires” et des “systèmes de contrôle”, ainsi que la création de deux nouveaux grades : contrôleur général en chef et agent de surveillance. “Il y a un rallongement de la nomenclature des postes, ce qui encouragera la gradation au sein de l'administration et rendra plus attractive la promotion”, a expliqué l'invité de la Chaîne III. À la question sur le problème de la corruption à l'intérieur des douanes, ce dernier a estimé que “petit à petit, ce phénomène-là est en train de se rétrécir”, non sans souligner la difficulté de son “éradication totale”. Il a, cependant, affirmé que “ceux qui persistent (sur cette voie) seront bannis de ce corps”, rappelant que le nouveau statut prévoit “des sanctions mieux définies” contre tout agent dont l'implication dans des actes de corruption ou de malversation est prouvée. Sur ce registre, il sera question concrètement “d'abord de mesures disciplinaires administratives, avant de faire appel à l'appareil judiciaire”. Concernant le renforcement de nos frontières, M. Bouderbala a confirmé la mobilisation de 20 000 douaniers. “Dans le second programme, nous passerons de 20 000 à 25 000 agents”, a-t-il poursuivi, notant qu'il s'agit surtout d'agents de surveillance qui travailleront de concert avec la Gendarmerie nationale, afin de “freiner l'entrée de produits, dont le cannabis, voire les armes”. Quant au code des douanes, le responsable a soutenu que sa révision “fait l'objet de dernières retouches” et que la promulgation du nouveau code se fera à “la fin de l'année 2011”. Parmi les autres points abordés, hier, celui du nouveau tarif qui passera de 8 à 10 chiffres. “Le système de 1992 est amendé. Le nouveau sera harmonisé et mis en place en 2012”, a promis M. Bouderbala. Ce dernier a, enfin, informé que le nombre d'importateurs est de 20 286 en 2010, en l'accompagnant du commentaire suivant : “Beaucoup d'entre eux ne sont pas professionnels.” H. Ameyar