Le chiffre d'affaires cumulé du secteur a atteint le niveau de 80,7 milliards de dinars (la production de la Maatec non comprise) contre 77,6 milliards de dinars à la même période en 2009, soit une augmentation seulement de 4%, selon la note de conjoncture rendue publique, hier, par le Conseil national des assurances. La branche automobile s'accapare près de la moitié du portefeuille global du secteur, creusant ainsi l'écart la séparant de la branche Iard qui perd plus de 4 points en 2010 en raison de la baisse enregistrée dans les branches incendie et engineering notamment. La branche automobile, qui poursuit sa progression en enregistrant une hausse de 12,1% au terme du 4e trimestre 2010, a réalisé 50% du portefeuille total du secteur. Le parc automobile, de plus en plus jeune, incitant à la souscription aux garanties dommages (notamment tous risques, dommage collision et vol et incendie) qui représentent près de 80% du portefeuille de la branche et qui ont progressé de 13% au cours de 2010 explique cette évolution de l'assurance automobile qui s'est réalisée malgré la suppression des crédits à la consommation intervenue en 2009. Le CNA signale que le marché de l'automobile a connu une reprise d'activité dès le 3e trimestre de l'année 2010, les importations de véhicules, selon les douanes, ayant en effet marqué une hausse de 2,7%. La valeur de ces véhicules importés a, cependant, enregistré une baisse de près de 5,2%. La branche Iard a réalisé un chiffre d'affaires de 26,4 milliards de dinars en baisse de 7,7% comparativement à l'exercice 2009. Les deux branches incendie et engineering, qui totalisent près de 80% du volume des primes de la branche, sont à l'origine de cette baisse (-15% en engineering et -6% en assurance incendie, cette dernière occupe 44% du portefeuille de la branche en 2010). Le ralentissement des grands projets d'investissements, initiés par les pouvoirs publics, et par conséquent de la baisse de leur apport en primes notamment dans le domaine de la construction, expliquerait en partie ces baisses. La régression de la production de la branche trouverait également son explication dans la baisse des tarifs issue du jeu de la concurrence entre sociétés. La branche “transport”, aussi a enregistré une baisse de -4,4%, liée à la régression du chiffre d'affaires de l'assurance “transport maritime” qui s'expliquerait en partie par l'impact du ralentissement des grands projets d'investissement sur l'importation des équipements et marchandises en rapport avec ces grands chantiers. Totalisant 7 milliards de dinars, le chiffre d'affaires des assurances de personnes a connu une progression de 26%. L'assurance “groupe” a connu une forte hausse de 51% occupant ainsi la première place avec une part de 38% contre 32% en 2009. La catégorie “vie-décès” composée essentiellement de la garantie décès, accordée notamment dans le cadre des prescriptions bancaires pour l'octroi des crédits, a marqué des baisses significatives du fait de la suppression des crédits à la consommation, mais a progressé de 12% au cours de l'année 2010. Cette hausse serait liée au crédit immobilier. La garantie “accidents” qui a progressé de 21% au cours de l'exercice 2010 détient 26% du portefeuille de la branche alors que l'assurance “assistance en cours de déplacement” n'aurait connu au terme du 4e trimestre de 2010 que 3,7% de hausse réduisant ainsi sa part dans la branche à 11% (13% en 2009). La production en assurance-crédit, du fait de la suppression du crédit à la consommation, poursuit sa tendance baissière (-39% au 31 décembre de 2010) ; sa part dans le marché se réduisant davantage (0,5% contre 0,9% en 2009). Les assurances du crédit aux particuliers ont connu des baisses : -85% pour l'assurance du crédit à la consommation et -53% pour l'assurance du crédit immobilier. Avec un chiffre d'affaires de 20,4 milliards de dinars réalisé au 31 décembre 2010, en hausse de 12,5% comparativement à l'année 20009, les sociétés d'assurance à capitaux privés ont réalisé 25,3% de la production totale du marché. Le CNA note que 61% de ce chiffre d'affaires sont détenus par l'assurance automobile contre 24% pour l'assurance de dommages aux biens et de responsabilité, un marché qui reste dominé par les entreprises publiques qui en détiennent 82% de parts.