Les tarvailleurs attendent avec impatience leur fiche de paie pour voir si la direction des ressources humaines a respecté à la lettre les dispositions prévues dans le protocole d'accord signé vers la fin du mois de février dernier. les cheminots Le transport ferroviaire n'est toujours pas sorti de la zone de turbulences. La menace de la grève plane une fois de plus sur les rails. En effet, des sources syndicales révèlent que les cheminots attendent avec impatience leur fiche de paie pour voir si la direction des ressources humaines a respecté à la lettre les dispositions prévues dans le protocole d'accord signé vers la fin du mois de février dernier. “Il semblerait que la direction des ressources humaines n'est pas près d'appliquer l'une des principales dispositions de l'accord signé par le DG de l'entreprise”, explique une source syndicale. Et d'ajouter : “Les employés de la SNTF sont sur le qui-vive depuis quelques jours et sont décidés à immobiliser les trains si les intentions du DRH venaient à être confirmées.” Pis, les mêmes sources indiquent que cette fois-ci les cheminots sont décidés à frapper fort et à exiger le départ du directeur des ressources humaines et son remplacement par un autre responsable plus respectueux des engagements de la direction générale de la SNTF. En fait, le protocole d'accord prévoit la mise en application du déroulement de carrière sur la base de deux années par échelon à partir de l'an 2000, de même que l'avancement à partir du dernier grade acquis avant l'an 2000 et la revalorisation du régime indemnitaire. Il prévoit aussi la revue à la hausse et de nouvelles primes revendiquées ont été accordées telles que les primes de risque d'électrification et de technicité. Il semblerait que le problème se pose pour l'une des principales revendications des cheminots, à savoir la grille salariale. “L'accord prévoit un avancement de deux années par échelon à partir de l'an 2000, ce qui donne jusqu'à l'an 2010 un total de 5 échelons mais la DRH prévoirait 4 échelons uniquement”, expliquent les mêmes sources. Et de poursuivre : “Ce n'est pas ce qui était prévu en présence même du DG de l'entreprise avec qui le syndicat a signé le PV.” Les cheminots sont donc décidés : si les intentions de la DRH se confirment, le débrayage sera inévitable. Pour rappel, la tension est montée au niveau des gares ferroviaires au début du mois de mars dernier et une grève partielle a provoqué la paralysie des trains de banlieue. L'ouverture des négociations entre la DG de la SNTF, la Fédération des cheminots en présence de responsables de l'UGTA a donné à l'accord signé quelques semaines après les réunions tripartites était censé avoir écarté le spectre de la grève pour au moins une année.