La propagation effrayante de la leishmaniose est due à plusieurs facteurs, notamment l'absence d'hygiène et de campagnes de sensibilisation, les mouvements des cheptels porteurs du virus, quasiment non contrôlés, l'activité anarchique des maquignons et le manque flagrant de vétérinaires dans la plupart des communes de la wilaya. Durant le premier trimestre de l'année en cours, le service de prévention de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Laghouat a enregistré 1 018 cas de leishmaniose cutanée, dont 681 dans les six premières semaines de l'année et 594 durant le seul mois de janvier. Une situation des plus alarmantes à laquelle les régions du sud de la wilaya semblent être les plus exposées. En effet, sur les 1 018 jusque-là, 50% des cas relevés sont les seules communes de Hassi-Dellaâ, chef-lieu communal situé à quelque 130 km au sud de Laghouat, et Hassi-R'mel, chef-lieu de daïra distant d'environ 120 km au sud de Laghouat, où plusieurs travailleurs exerçant dans les sociétés pétrolières et para-pétrolières, ainsi que des parents d'élèves des établissements scolaires souffrent dans le silence. La propagation effrayante de cette pathologie est due à plusieurs facteurs, notamment l'absence d'hygiène et de campagnes de sensibilisation, les mouvements des cheptels porteurs du virus, quasiment non contrôlés, l'activité anarchique des maquignons et le manque flagrant de vétérinaires dans la plupart des communes de la wilaya de Laghouat. Par ailleurs, selon un vétérinaire que nous avons interrogé, les campagnes de pulvérisation effectuées par les bureaux communaux chargés de la prévention et de la protection de la santé s'avèrent généralement sans effet. La raison, selon lui, est due à la méconnaissance et au non-respect des normes régissant les techniques de pulvérisation de ces produits chimiques, d'une part, et à l'absence d'application de ce traitement au niveau des foyers constituant des milieux de culture potentiellement favorables à cette pathologie, tels que les gravats et autres recoins et décombres, d'autre part. Comparé aux années précédentes, il a été enregistré 847 cas en 2010 et 365 en 2009. Pour faire face à cette situation, et en collaboration avec les différents secteurs concernés, notamment les bureaux communaux chargés de l'hygiène et de la prévention sanitaire, la direction de la santé et de la population devait procéder, à compter du 15 du mois en cours, à une campagne de lutte contre cette grave pathologie, à travers les 24 communes que compte la wilaya de Laghouat.Des campagnes de sensibilisation sont également envisagées.