Compte tenu du retard accusé dans la réparation des dégâts causés par les intempéries d'octobre 2008, les agriculteurs de la commune d'El-Abiodh Sidi Cheikh, à 120 km au sud du chef-lieu de wilaya, ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, ils se déclarent incapables de reprendre leurs activités tant que les réparations des dégâts demeurent en instance pour diverses raisons. D'après eux, la deuxième tranche financière prévue pour apporter la dernière touche à même de permettre à l'activité agricole de reprendre tarde à venir, alors que nombreux parmi les professionnels ont préféré changer d'activité. D'ailleurs, le responsable local de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) dit avoir alerté les pouvoirs publics, à savoir les services du ministère de l'Agriculture, qui l'auraient rassuré quant au visa apposé au financement du programme de réhabilitation dont une copie lui aurait été remise. Selon ses propos, le montant est estimé à plus de 140 milliards de centimes résumant les actions hydrauliques à réhabiliter, entre autres des puits et des travaux de conservation des eaux et des sols, prévus dans la localité de Regba qui a été complètement rasée par les fortes crues d'octobre 2008. À ce titre, malgré quelques interventions apportées au lendemain des intempéries, l'ampleur des dégâts occasionnés demande plus de rigueur et d'abnégation de la part de propriétaires des terres. Par ailleurs, faut-il le signaler, la localité déclarée sinistrée par les pouvoirs publics, à l'instar de 8 autres communes, constitue l'une des plus touchées de par sa situation géographique dont l'altitude ne dépasse pas les 800 mètres. D'ailleurs, c'est ce profil qui a fait que toutes les crues se soient dirigées vers le centre de la ville habité par plus de 25 000 âmes. Connue par sa production céréalière, El-Abiodh Sidi Cheikh demeure dans l'attente de lendemains meilleurs, même si du côté des services agricoles, beaucoup d'efforts ont été consentis, comme le désensablement des terres et la réhabilitation de quelques puits. Seulement, les agriculteurs se posent la question sur le sort de la piste prévue pour désenclaver la zone ainsi que les points d'eau envasés et situés à travers les parcours. À ce propos, les services de la DSA se défendent en évoquant des problèmes liés à la globalisation de la décision de financement qui n'a pas mis en relief la répartition en lots de certaines actions. Ainsi, pour la confirmation, des écrits ont été envoyés à la tutelle dans l'espoir de revoir certains passages de ladite décision de financement, qui nécessitent une restructuration afin de rendre effectifs les projets de réhabilitation de tous les points inscrits sur les fiches techniques. En attendant cela, les agriculteurs continuent d'espérer, même si la durée de la décision semble arriver à son terme.