La défaite enregistrée, vendredi soir, face à la JSM Béjaïa vient de confirmer davantage le marasme que vit le club algérois cette saison. Un revers qui enfonce les Rouge et Noir dans une position peu reluisante dans le bas du classement. Avec 19 points dans son escarcelle, la formation de Soustara pointe à la 12e place, soit à une longueur seulement du premier reléguable, le WAT, et deux sur les trois derniers du classement, le WAT, le MCA et l'ASK. Et à moins de 13 journées de compétition, la situation au sein de la maison usmiste est alarmante pour ne pas dire catastrophique tant les résultats sont insatisfaisants dans l'ensemble. Il faut le dire tout de go : il y a péril en la demeure au sein d'une équipe incapable de redresser la situation. Le spectre de la relégation plane dans le ciel des Algérois sachant que d'importantes confrontations aussi difficiles les unes que les autres, dont un derby décisif pour le maintien face à l'éternel voisin de toujours le MC Alger, les attendent. Et pourtant, l'USMA est considérée comme le club le mieux loti de la Ligue 1 professionnelle en matière de moyens financiers surtout après l'avènement du groupe Haddad comme actionnaire majoritaire du club. Même après avoir raté l'entame de la saison, la direction du club avait annoncé la mise en place d'une nouvelle direction technique et le recrutement de joueurs chevronnés pour apporter le plus escompté. L'arrivée d'Hervé Renard et la venue de cinq éléments engagés à coups de millions avaient été perçu comme un signe de changement au sein d'un club aspirant à jouer les premiers rôles. Résultat des courses : près de trois mois depuis son intronisation à la tête de la barre technique, l'USMA continue à broyer du noir. Pis, les coéquipiers de Hocine Achiou se dirigent droit vers le purgatoire. Bien qu'avec une assise pécuniaire solide, les Rouge et Noir ont perdu le Nord et ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver le remède à une situation ayant trop duré. Les Usmistes ne gagnent plus et cette conjoncture inquiète de plus en plus les puristes de Soustara lesquels doutent des chances de leur équipe de demeurer dans la division supérieure. Du coup, c'est le travail d'Hervé Renard qui est remis en cause. Annoncé à grandes pompes comme le sauveur de l'équipe, l'ancien sélectionneur de la Zambie n'a remporté aucun match sous sa houlette. Avec une mensualité de 350 millions de centimes (sans parler des mensualités de ses adjoints) de surcroît le salaire le plus élevé jamais connu dans l'histoire du championnat algérien, la direction en place ne s'est-elle pas trompée en engageant ce technicien français sachant que cet argent aurait pu servir pour opérer un recrutement judicieux et réfléchi en vue de remettre l'équipe sur rails ? Une chose est toutefois certaine : les Usmistes et Renard sont désormais dos au mur. Chaque point récolté vaudra son pesant d'or lors du décompte final.