Les différents services de l'APC de Sidi-M'hamed notamment celui de l'état civil ont été complètement paralysés hier par un mouvement de protestation des travailleurs. Une grève a été déclenchée hier par plus de 1 000 employés de cette mairie. L'action n'était nullement prévue d'autant que près d'une semaine auparavant la même APC était bloquée par cinq jours de débrayage auxquels à appelé le conseil national des travailleurs communaux, syndicat affilié au Snapap. Et c'est justement cette dernière protestation qui a conduit à cette nouvelle montée de la colère des travailleurs. En effet, c'est à la suite de la grève de cinq jours, du 10 au 14 avril derniers, que les cinq membres du conseil national de la section syndicale de l'APC de Sidi-M'hamed ont été destinataires d'une décision de suspension de leur poste de travail. Les décisions adressées par la direction des ressources humaines et des moyens généraux de la mairie en date du 14 avril, dont nous détenons des copies, et signées par le P/APC, Mokhtar Bourouina, informent les cinq syndicalistes de cette suspension “qui prend effet à compter du 12 avril jusqu'à la tenue du conseil de discipline qui tranchera sur leur cas”. La décision prise par la DRH, sur proposition du secrétaire général de la mairie, est justifiée par la fait que chacun des cinq syndicalistes et employés à l'APC “ait procédé à la diffusion du PV d'installation d'une section syndicale sans en informer et sans la présence du P/APC”. Pis “les syndicalistes sont accusés de manipuler les travailleurs et de les pousser à la contestation dans l'enceinte de la mairie”. Des accusations dont s'en défendent les cinq employés suspendus. Selon le responsable de la section syndicale du Snapap de la mairie de Sidi-M'hamed, “les décisions nous ont été remises jeudi en fin de journée et ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons pu informer nos collègues”. Réda Mecheri révélera que “le P/APC a été destinataire de tous les documents nécessaires, notamment le PV d'installation de la section syndicale. Nous avons pris le soin de réclamer les accusés de réception”. Informés par cette suspension de cinq de leurs collègues, les travailleurs ont décidé de relancer la grève jusqu'à ce que le P/APC ouvre des négociations avec la nouvelle section syndicale. “Nous exigeons des négociations autour de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles et la levée de la suspension”, ajoute encore le responsable syndical.