L'avenir de l'entreprise algérienne sera au cœur des discussions avec l'examen des dossiers protection de la production nationale et mise à niveau. La tripartite, prévue les 9 et 10 octobre prochains à la résidence El-Mithaq, aura à traiter pas moins de 10 points inscrits à l'ordre du jour, tous des dossiers lourds. Au-delà du relèvement du SNMG, des questions liées à l'environnement de l'entreprise et à la politique économique seront abordées. Les trois parties, gouvernement, patronat et syndicat, évoqueront la restructuration de l'Agence nationale de l'emploi et le système national de médecine de travail. Ces deux points, semble-t-il, ont été demandés à ce qu'ils soient inscrits à l'ordre du jour de la rencontre, par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). La mise à niveau des entreprises publiques aussi, même si ce point, nous dit-on, peut froisser les organisations patronales. Cette question comporte des sous-chapitres. Il s'agit entre autres de la nécessité de la mise en place d'une stratégie sectorielle et les perspectives de partenariat et de privatisation. Le gouvernement, le patronat et le syndicat aborderont aussi le dossier de la protection de la production nationale. Il sera surtout question de la lutte contre la fraude, du marché informel, de la concertation entres producteurs nationaux et du code des marchés. Sur proposition du patronat, le soutien à l'investissement et à l'entreprise sera au centre des négociations. Les trois parties discuteront, dans ce chapitre, de la problématique de la mise à niveau, des mesures d'incitation, des crédits bancaires et de l'épineuse question du foncier. Les partenaires sociaux demanderont aussi la mise en place de ce qu'ils appellent un observatoire économique et social. Le système de la protection sociale sera aussi remis sur la table des négociations. Il sera question en fait de voir “comment dynamiser les relations entreprises et le système de sécurité sociale”. La promotion de l'emploi sera aussi abordée. Sur cette question, les trois parties examineront les actions collectives Etat et entreprises à même de promouvoir la création d'emplois. Du coup, le gouvernement, le patronat et l'UGTA se concerteront sur la politique de développement économique et sociale. Ils aborderont les grandes lignes de la stratégie nationale de développement économique et sociale et la nécessité d'instituer un sommet économique et social. Au menu : le pacte économique et social, une idée à laquelle a appelé, à maintes reprises, le Conseil national économique et social. Le dernier point inscrit à l'ordre du jour est le relèvement du SNMG. Le principe a été arraché lors de la dernière bipartite. Les discussions porteront sur le niveau de ce relèvement. M. R.