Négociation Le gouvernement doit faire face aux revendications des ouvriers et des patrons ce jeudi à l?occasion de la tripartite. L?Ugta demande une revalorisation du Snmg à 15 000 DA, a dit Salah Djenouhat, secrétaire national chargé de l?organique dans un entretien téléphonique. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, s?est dit favorable à cette mesure, mais demande en contrepartie des allégements des impôts et charges pour les entrepreneurs pour atténuer l'effet de cette augmentation sur l?outil de production. Le secrétaire national de l?Ugta poursuit l?énumération des revendications de son organisation axées sur l?étude des moyens de redynamiser l?Agence nationale de l?emploi et la relance de la médecine du travail. La création d?un observatoire économique figure aussi parmi les points inscrits à l?ordre du jour de la tripartite qui se tient aujourd?hui à la résidence El-Mithaq en présence du Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia ainsi que des ministres chargés des dossiers économiques et sociaux. Djenouhat souligne que tous ces points ont déjà fait l?objet d?un examen lors des précédentes tripartites, mais sans que des décisions les concernant soient prises, ce qui nécessite de les remettre, une nouvelle fois, sur la table des négociations. C?est le cas aussi des dossiers chers au patronat comme la relance de l?investissement et l?aide aux entreprises. Naït Abdelaziz souligne que la rencontre va se pencher sur les moyens de relancer l?intervention des banques dans l?investissement, insuffisante jusqu?à présent, selon lui. La question du foncier demeure aussi non réglée. Les investisseurs ne disposent que d?actes administratifs insuffisants pour les présenter en tant que garanties auprès des banques. Le patronat demande une solution transitoire consistant à se satisfaire de ce document en attendant que l?Etat règle définitivement ce problème. Toutefois, ces mesures sont loin d?être suffisantes pour une relance de la production nationale. A cet effet, le patronat demande l?adoption d?une stratégie sectorielle pour définir les secteurs dignes de supporter la concurrence étrangère et pourquoi pas dégager des opportunités d?exportation. Ces secteurs auront également l?opportunité d?être éligibles à la mise à niveau pour moderniser l?outil de production. Le débat portera aussi, selon les v?ux du patronat, sur une demande de la baisse de certains impôts et la suppression pure et simple de certains autres. C?est le cas du versement forfaitaire et de la taxe professionnelle de 2 % chacune et qui alourdissent inutilement les charges de l?entreprise, selon Naït Abdelaziz. Enfin, le patronat demande «un véritable plan national de développement industriel» à l?image de ce qui se fait en agriculture. Il ne reste plus qu?à savoir si Ouyahia sera sensible à ces demandes et s?il accédera facilement à la satisfaction des revendications du patronat et de l?Ugta.