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“Le nom propre amazigh entre contingences politico-historiques et considérations socioculturelles”
CONFERENCE À TIZI OUZOU
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2011

Docteur en sciences du langage, enseignante-chercheuse à l'Ecole normale de Bouzaréah et chercheuse associée au CRASC d'Oran, Ouardia Yermeche a animé, jeudi à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, une conférence débat portant sur le thème “Le nom propre amazigh, entre contingences politico-historiques et considérations socioculturelles”. La conférencière a parlé du nom propre comme facteur d'identité, de différence et de classement, tout en constatant que les segments qui composent les noms des Amazighs (Kabyles, Touaregs… ) sont différents.
“Celui circonscrit aux régions du Nord est à prédominance patrilinéaire. L'individu est désigné par rapport à un ancêtre mâle. Celui usitée dans les régions du Sud, chez la population touareg, la dénomination est plutôt matrilinéaire, l'individu est désigné par rapport à sa mère”, relève-t-elle. Mme Yermèche est revenue ensuite sur l'anthroponymie amazighe contemporaine — composée, selon elle, d'un fond lybico-berbère — et sur son évolution à travers les siècles, notamment l'influence des multiples invasions qu'a connues Tamazgha (carthaginoise, gréco-latine, arabe, espagnole, ottomane et française). L'anthroponyme libyco-berbère se fait suivant une nomination orale, avec des filiations lignagères et ethniques. L'individu est désigné par rapport à un clan (nom de l'individu lié à des ascendants directs), à la famille (désignation individuelle à base d'un surnom ou de sobriquet construit comme Mokar (grand)/Amokrane), et par rapport à l'extérieur du clan, suivant une désignation ethnique. “Jusqu'à l'occupation arabe, l'influence sur le système anthroponymique s'est limitée à des rajouts lexicaux. Avec l'occupation arabe, nous assistons à une arabisation massive des noms amazighs et l'introduction de formes nominales arabes de types religieuses (noms en ellah, eddine et abd) ou relatives à la pratique de l'islam (Laïd, Achour, Ramdane... ). C'est l'occupation française qui a le plus bouleversé le système anthroponymique local, avec l'établissement de l'état civil et l'imposition du mode patronymique”, signale Mme Yermeche. Pour elle, cette époque a connu une politique de falsification et de destruction de l'anthroponyme locale, suivant une transcription française sans aucune norme autographique et avec une altération et francisation des noms amazighs avec des pertes de consonances locales. Après l'indépendance, l'arabisation des registres d'état civil et la loi de 1981 régissant la nomenclature des prénoms algériens ont contribué à la disparition lente des noms amazighs. La mondialisation a également contribué à la perte des noms amazighs authentiques. Un héritage problématique du système de l'état civil que nous subissons jusqu'au jour d'aujourd'hui. À cela s'ajoute “l'inexistence d'une politique linguistique onomastique de réhabilitation de l'anthroponymie algérienne par, notamment, l'uniformisation de l'écriture des noms en arabe. Ainsi que la continuité du processus de la déformation des noms causé notamment par la reconduction des fichiers d'état civil en l'état laissé par l'administration coloniale, continuation du processus d'altération des noms avec l'arabisation du fichier d'état civil (le passage de l'écriture des noms du français à l'arabe donne lieu à des réalisations de noms différents, à l'arabisation systématique des noms amazighs et à la déformation des noms patronymiques), et la loi de 1981 sur la nomenclature des prénoms algériens”, conclut-elle.

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