C'est une première à Tafraoui. Après avoir saisi le wali d'Oran et la DAS, plus d'une quinzaine d'employés recrutés dans le cadre du filet social (3 000 DA/mois) depuis plus de 12 ans, voire 15 ans pour certains, viennent de déposer une plainte auprès du procureur de la République contre le P/APC de leur commune, pour “hogra, favoritisme, clanisme et faux et usage de faux dans les dossiers des recrues pour une vingtaine de postes de travail à l'APC de Tafraoui”. Dans leur requête, les plaignants affirment que leur P/APC vient de recruter et de titulariser des proches et ceux qui ont animé sa campagne électorale, ainsi que les enfants d'autres responsables communaux au détriment des pères de famille qui souffrent en silence avec 3 000 dinars par mois. Afin de mettre à nu ces pratiques, ils demandent l'ouverture d'une enquête par le tribunal d'Oued Tlélat et la Gendarmerie nationale, puisqu'une copie de la plainte a été envoyée au commandant de la gendarmerie d'Es-Sénia. “On attend notre titularisation et l'amélioration de notre salaire depuis des années, et voilà que des privilégiés en profitent au détriment de familles entières dans le besoin et la souffrance. Nous avons saisi les autorités locales et le wali d'Oran. D'un autre côté, nous avons déposé une plainte pour que justice soit faite.”, déclare un membre des signataires de la plainte. En fait, ces employés du filet social ont toujours assuré des travaux pénibles de tout genre, sans tricher, et même en dehors de leurs heures de travail. Ils espéraient une permanisation quand l'occasion se présenterait. Mais peine perdue ! Toute leur souffrance est mentionnée noir sur blanc au procureur de la République. Pour eux, c'est une affaire de justice. “Toutes les lois insistent sur la justice. Alors, que la justice soit rétablie !” clame notre interlocuteur. À noter que l'APC de Tafraoui a vécu de vives tensions entre les citoyens et leur P/APC, il y a plus d'une année. D'ailleurs, un retrait de confiance à son encontre a été refusé par l'ex-wali, malgré l'intervention de certains députés. Depuis, la confiance avec les citoyens est rompue.