Le président de la République a ordonné, hier, au gouvernement de réunir la tripartite en septembre 2011 pour examiner les dossiers liés aux questions sociales. “Le gouvernement doit préparer pour le mois de septembre prochain la tenue d'une réunion plénière de la tripartite qui sera l'occasion d'aborder avec les représentants des employeurs et des travailleurs les dossiers liés aux questions sociales”, a indiqué le président Bouteflika dans une déclaration à l'ouverture du Conseil des ministres. Le communiqué du Conseil des ministres ne précise pas si les syndicats autonomes seront associés ou pas. Le chef de l'Etat a, également, chargé le gouvernement de convier rapidement “ses partenaires économiques et sociaux” à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique. “Je charge donc le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise”, a annoncé M. Bouteflika. Le président de la République a, également, exhorté l'Exécutif “à promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique”. Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir, a affirmé M. Bouteflika, “seront mises en œuvre au cours de cette année”. Pour rappel, lors de son discours à la nation en avril, le chef de l'Etat avait annoncé qu'une action sérieuse sera engagée en direction de l'entreprise économique, publique ou privée, en ce sens qu'elle constitue, par excellence, la source génératrice de richesses et d'emplois, dans le but d'assurer son développement et sa modernisation reconnaissant implicitement que l'entreprise algérienne constitue le talon d'Achille de la politique économique. La prise en compte du point de vue des acteurs économiques qui sont sur le terrain, celui des entreprises en particulier, est une nécessité absolue si le gouvernement veut réellement permettre à notre pays de stabiliser son cadre d'organisation économique, de donner plus de visibilité aux investisseurs et, in fine, de rattraper les retards de compétitivité. Les dernières mesures prises par le gouvernement, sans concertation, ont eu l'effet contraire des objectifs nobles recherchés. L'absence de concertation, l'autoritarisme qui dicte les décisions économiques ont conduit à la paralysie de l'appareil de production algérienne. Les entrepreneurs algériens, qui ont une très haute conscience du fait que leur engagement constitue la garantie nécessaire pour une croissance forte de notre économie et sa stabilisation dans la durée, gage de la réalisation du progrès social, avaient, ces dernières années, le sentiment d'être ignorés par les pouvoirs publics. Le président de la République a mandaté le Conseil national économique et social (Cnes), dans le cadre de ses rapports périodiques, de suivre “le développement de l'économie hors hydrocarbures et particulièrement de l'entreprise, de sorte à recommander les mesures complémentaires ou les correctifs qu'il serait utile de prendre en charge”. La croissance hors hydrocarbures et la création d'emplois, aujourd'hui en Algérie, sont soutenues dans une large mesure par les dépenses publiques, faisant ressortir “la nécessité pressante d'accélérer les réformes structurelles pour diversifier l'économie et permettre l'émergence d'un secteur privé compétitif et orienté vers l'extérieur. Sur le plan social, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a assuré que le droit des citoyens au logement sera “sauvegardé” et “satisfait”. Le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de mettre au point une nouvelle procédure qui “renforcera la transparence et l'équité dans l'accès des citoyens aux aides publiques au logement et à l'attribution du logement public locatif”. L'accès au logement est parmi les premières causes des émeutes dans le pays. Le président de la République a annoncé la tenue cette année d'une concertation pour définir les objectifs d'un meilleur développement local et les adapter aux attentes de la population. Là aussi, Abdelaziz Bouteflika a chargé le Conseil national économique et social d'animer cette concertation.