Une journée d'étude sur la participation politique des femmes au Maghreb a été organisée, hier, conjointement avec l'organisation non-gouvernementale CiIddef, Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme, ainsi que Femmes en communication. Dans son intervention l'ambassadeur des Etats-Unis a déclaré que l'objectif de cette journée est d'encourager la participation des femmes au processus politique. Le conférencier a attiré l'attention de l'assistance sur l'émancipation de la femme qu'il considère essentielle à une croissance économique et à l'édification de sociétés démocratiques plus justes et plus humaines. “J'ai constaté cela dans mon propre pays, où nos efforts pour mettre un terme à la discrimination contre les femmes ont libéré les talents de la moitié de notre population et ont énormément contribué au dynamisme, à la vitalité et à la force de notre société”, a déclaré M. Erdman. Ce dernier a rendu hommage aux femmes algériennes qui ont pris position contre le terrorisme et pour les droits de l'Homme durant la décennie noire. De son côté, Mme Nadia Aït Zaï, directrice de Femmes en communication, a indiqué qu'en 1997 dix femmes avaient été élues à l'APN, alors que quatre seulement l'avaient été en 1984. Elle relève que, durant la décennie 1980-1990, cinquante femmes ont été élues aux Assemblées de wilaya et soixante aux Assemblées communales. La présidente dresse un constat alarmant par rapport au taux de participation à la vie politique des Algériennes. Elle relève le fait qu'il y a eu augmentation de sa participation durant la période 1977 et 2002, tout en précisant qu'il ne faudrait pas perdre de vue que la population féminine en âge de voter a augmenté de façon considérable. Mme Nadia Aït Zaï estime que la participation à la vie politique, c'est participer à la vie du cercle gouvernemental et exercer de l'autorité en droit et en fait. Mme Fatma-Zohra Saï, sociologue, précise pour sa part que le code de la famille est l'un des facteurs majeurs qui bloque la femme dans le domaine politique. La représentante du Maroc, Mme Rachida Tahri, nous renseigne que, pour faire face à cette situation, tous les partis politiques ont conclu un pacte d'honneur pour intégrer 20% de Marocaines dans les listes électorales. La Tunisie, où il y a une présence de la femme dans tous les secteurs d'activités, a été représentée par le ministre conseiller auprès de l'ambassadeur. Le principe de l'égalité de l'homme et de la femme est consacré dans ce pays où même la polygamie est interdite. M. B.