Le programme a été centré sur “le renforcement des capacités des femmes”, dans les domaines du leadership, de la communication, la mobilisation et la sensibilisation, ainsi que dans le plaidoyer. La session maghrébine de formation des femmes, cadres dans des associations, consacrée au leadership, s'est achevée hier à la maison Diocésaine (Val d'Hydra), à Alger. Organisé par le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), en partenariat avec l'Association démocratique des femmes marocaines (ADFM) et l'ONG international Women's learning partnership (WLP), le stage de trois jours a enregistré la participation d'une vingtaine de femmes, dont 12 Algériennes, 4 Tunisiennes et 2 Marocaines. Le programme, centré sur “le renforcement des capacités des femmes”, dans les domaines du leadership, de la communication, la mobilisation et la sensibilisation, ainsi que dans le plaidoyer, a été réalisé par les deux formatrices, responsables à l'ADFM, Atifa Timjerdine et Rabéa Mardi. Selon Mme Timjerdine, la formation sur le leadership féminin est dispensée au Maroc depuis l'année 2000, dans le cadre des activités de WLP, dont l'ADFM est membre. “Après l'expérimentation locale de cette formation, nous sommes passées à l'étape maghrébine”, a-t-il ajouté, en précisant que le thème sur le leadership a été choisi, pour la première fois, pour la session maghrébine. Interpellée sur l'importance d'un tel thème, Mme Mardi a estimé que celui-ci est lié à la fois à la question des droits humains et à celle de l'égalité entre les hommes et les femmes. “On s'est rendu compte que les femmes doivent être aux postes de décision. Mais, il faut au préalable une formation pour apprendre à être leader et mener des actions collectives, avec des femmes et des hommes. L'initiation de ces actions vise un changement positif au sein de la société”, a soutenu cette dernière. Non sans insister sur “le travail sur les mentalités et les lois”. Au cours de la séance de formation, Rabéa Mardi a affirmé, à l'adresse des formées, que “le leadership est inclusif”, en expliquant plus loin que “nous défendons les droits des femmes. Mais, si les droits d'un enfant ou d'un homme sont atteints, nous le défendrons, car nous défendons avant tout la dignité de l'être humain”. La session maghrébine de formation a abordé, du 23 au 25 mai, plusieurs axes, se rapportant au “développement de soi pour le leadership”, à la “communication avec les autres”, au déploiement des “partenariats d'apprentissage” et des “campagnes de plaidoyer” et au “partage d'expériences”. La journée d'hier a été réservée particulièrement à l'échange d'expériences entre les femmes des trois pays du Maghreb, et à l'élaboration d'un “plan d'action”. Un plan où l'identification d'une “stratégie” et la maîtrise des “outils de l'action”, ainsi que le “travail de lobbing” et de médiatisation, sont déterminants pour la réussite de la démarche à lancer.