Ali Yahia Abdennour : “Nous demandons à tous les gens de venir manifester pacifiquement car le problème se réglera dans la rue. Nous voulons non pas le départ de Bouteflika seulement mais de tout le système. Le jour où, étudiants, travailleurs, etc. marcheront ensemble, le système politique disparaîtra. Bouteflika veut devenir le système politique, mais il a échoué. Il n'a pas eu la conscience comme Fidel Castro pour démissionner seul. On lui demande de le faire en respectant l'article 88 de la Constitution. Les intellectuels doivent donner l'exemple. Ce qu'ils ne font pas actuellement. Avec leur niveau intellectuel, ils sont censés être à la tête du mouvement.” Moulay Chentouf (PLD) : “Tout seul, Bouteflika a décidé qu'il n'y aura pas de nouveaux partis sous prétexte de refuser le retour du FIS. Il se considère comme un roi, c'est un dictateur. Voici la démonstration qu'il doit partir et qu'avec lui, il ne peut pas y avoir de réformes. Il faut arrêter tout le système, comme en 1992, avec l'arrêt du processus électoral, car ce système risque de provoquer l'implosion du pays. La solution est dans une transition souveraine qui contrôlera tout le pays, y compris l'Armée.” Rabah Boucetta (RCD) : “Notre objectif en maintenant ce rassemblement est d'arriver à arracher le droit d'organiser des marches pacifiques. Une fois cet objectif atteint, nous passerons à une démonstration de force en organisant une manifestation grandiose. Le pouvoir connaît très bien notre capacité de mobilisation. Il sait parfaitement que le peuple algérien adhère à cette revendication du changement de système en dehors du système. C'est pourquoi cette énorme mobilisation policière depuis le 22 janvier. Le refus catégorique opposé par le pouvoir aux forces du changement pour organiser des meetings dans les grandes salles de la capitale est une autre preuve qu'il préfère se mettre à dos l'opinion publique internationale que de prendre le risque d'autoriser l'opposition à organiser une activité d'envergure qui imposera le changement.”