Le mouvement de protestation des professeurs de l'enseignement secondaire n'est pas près de s'arrêter. Après la grève de trois jours, organisée du 27 au 29 septembre, la Coordination nationale des PES a décidé de réactiver les débrayages en observant un arrêt de travail de quatre jours à compter du 13 octobre prochain. Par cette action, les enseignants entendent dénoncer la politique de la sourde oreille menée par Benbouzid et le Chef du gouvernement. Dans une déclaration diffusée hier, la Cnapest a déploré avec vigueur le refus d'Ahmed Ouyahia de recevoir la délégation de ce syndicat qui a tenté de lui soumettre les préoccupations des travailleurs tout comme il condamne “la brutalité pour ne pas dire la répression policière qu'ont subie les collègues ayant observé un sit-in devant le Palais du gouvernement”. Les doléances des enseignants sont les mêmes. Ils demandent une augmentation de salaires de 100%, un statut particulier ainsi que le départ à la retraite après 25 ans de service. Cette nouvelle menace de grève risque d'affecter la rentrée scolaire qui vient à peine de commencer et les parents d'élèves craignent pour l'avenir de leurs progénitures d'autant plus que les pouvoirs publics ne semblent pas empressés de répondre aux exigences des protestataires. Et les déclarations de Benbouzid sur l'illégalité des syndicats autonomes (CLA, Cnapest…) relayé par le ministre du Travail et de la Protection sociale sur “le recours abusif au droit de grève” ne sont pas du genre à calmer les esprits… A. T.