“L'hypertension artérielle (HTA) et le diabète constituent en Algérie les premières causes des maladies rénales chroniques qui parviennent souvent au stade de la dialyse”, a indiqué le professeur Farid Haddoum, chef du service de néphrologie au CHU Hussein-Dey, lors d'une rencontre organisée dernièrement sur l'hypertension artérielle par le laboratoire MSD. Il a précisé que “la HTA représente 30% des causes qui conduisent au stade de la dialyse. Ce taux peut atteindre les 70% en ajoutant les cas de diabétiques hypertendus”. Il a affirmé que si les autorités algériennes ne réagissent pas rapidement par un programme efficient de prise en charge des facteurs de l'hypertension artérielle, le pays sera confronté, dans quelques années, à “une réelle épidémie de dialyse”, avec ce que cela sous-entend comme complications potentielles chez le malade et gros efforts financiers pour l'Etat. Pour sa part, le professeur Haddak a insisté sur l'impératif du dépistage précoce. “C'est une maladie qui reste longtemps asymptomatique. Son dépistage est le seul moyen pour permettre une prise en charge précoce et diminuer ainsi les redoutables complications, notamment sur les organes nobles : le cerveau, le cœur et les reins”, a-t-il ajouté. Les conférenciers ont évoqué Cozaar, Hyzaar et Fortzaar, les traitements recommandés pour une bonne maîtrise de la tension artérielle. Pour l'indication, l'hypertension artérielle touche 30% des personnes adultes à partir de l'âge de 35 ans. “57% des personnes atteintes de la HTA sont âgées entre 50 et 60 ans, soit la moitié de la population algérienne est hypertendue à partir de 50 ans”, ont affirmé les praticiens.