Après les sévères sanctions prononcées une fois de plus par la CAF contre la JSK, ce qui est devenu en fait un véritable rituel contre le club kabyle, sa direction n'a pas tardé à réagir énergiquement par le biais de son président, Mohand-Chérif Hannachi qui crie au scandale et estime qu'il s'agit là d'une véritable persécution contre son club pourtant réputé pour sa grande sportivité à l'échelle nationale et continentale. “Ce n'est pas possible, on veut casser la JSK car notre club dérange quelque part. Qu'on nous dise ouvertement de ne plus participer aux compétitions africaines et nous prendrons les décisions qu'il faut. La CAF nous inflige une amende incroyable de 50 000 dollars, ce qui représente une bonne partie de notre budget annuel pour le jet d'un projectile alors que des faits beaucoup plus graves se sont produits dans d'autres stades africains comme ce fut le cas au Caire à l'occasion du match Zamalek-Club Africain ou encore la semaine dernière à Tunis où le match Club-Africain-Hillal de Khartoum a été arrêté par l'arbitre malien après un envahissement de terrain suivi de graves incidents. Finalement, le Zamalek du Caire et le Club Africain ont écopé d'une amende de 80 000 dollars autrement dit une sanction presque similaire que celle de la JSK”, dira le président Hannachi qui précisera en outre que “le match JS Kabylie-FC Missiles de Libreville s'est déroulé dans d'excellentes conditions à un tel point que le coach serbe du club gabonais tout comme Son Excellence l'ambassadeur du Gabon en Algérie nous ont félicité chaleureusement pour notre victoire et surtout notre sportivité. La JSK s'est qualifiée le plus normalement du monde sur le terrain et nous ne comprenons pas tout ce harcèlement contre notre club. La saison dernière, ce fut le même scénario, puisque nous avions payé la bagatelle de 80 000 dollars en Ligue des Champions pour des reproches tout simplement infondés. Cette année, voilà qu'on récidive pour nous mettre à genoux sur le plan financier et ce pour une Coupe de la CAF qui ne nous intéresse même pas. C'est à croire qu'on veut nous asphyxier à tout prix”, ajoutera le président Hannachi qui ira jusqu'à pointer du doigt la FAF pour sa passivité. “Je ne sais pas ce que fait la FAF dans de telles situations dans la mesure où c'est notre Fédération qui doit défendre les intérêts de ses représentants. Maintenant qu'on nous exige de payer des amendes faramineuses en devises sonnantes et trébuchantes, je me demande où trouver tout cet argent en devises étrangères. Sincèrement, à ce prix-là, il vaut mieux se retirer des compétitions africaines.” Et si le tirage au sort effectué hier par la CAF a désigné le Diaraf de Dakar comme futur adversaire de la JSK en 8e de finale bis de la Coupe de la CAF, le président de la JSK dira que “le cœur n'y est plus et cette Coupe de la CAF n'a plus aucune signification pour nous. Je pense réunir les dirigeants du club et décider des suites à donner à cette affaire”. “Nous avons décidé d'introduire un recours auprès de la CAF puis nous verrons”, conclut le président de la JSK dont le club est appelé donc à se déplacer la semaine prochaine à Dakar pour rencontrer le Diaraf, et ce, avant de recevoir les Sénégalais dans deux semaines pour aspirer à un éventuel billet qualificatif pour les poules de la Coupe de la CAF.