Pour l'un des représentants des travailleurs cette reprise est décidée suite à la décision de la justice qui avait donné gain de cause à l'administration communale de Tizi Ouzou et dans le respect des lois de la République. Les 271 travailleurs de l'APC de Tizi Ouzou ont repris le travail hier en ouvrant les portes et les guichets de la mairie assurant un service minimum d'une journée seulement puisque, encore une fois, l'APC sera à nouveau fermée aujourd'hui suite à la grève nationale illimitée qui touche l'administration communale, lancée à l'appel du Snapap. Pour l'un des représentants des travailleurs cette reprise est décidée suite à la décision de justice qui avait donné gain de cause à l'administration communale de Tizi Ouzou et dans le respect des lois de la République. Pour rappel, le P/APC de Tizi Ouzou avait introduit en référé une action en justice contre les grévistes, donnant lieu à des vagues de protestation, marches et sit-in devant le tribunal, criant leur colère. “Toutefois, les 271 travailleurs l'APC vont soumettre prochainement à qui de droit, une plate-forme de revendications et en parallèle on adhère à la grève lancée à l'appel du Snapap”, ajoute notre interlocuteur. Hier, dès la matinée, le hall du service d'état civil avait du mal à contenir cette foule de personnes venues demander leurs documents administratifs. Après plus d'un mois de grève, des chaînes interminables se sont formées devant les guichets et le climat de protestation règne encore sur les lieux, et les banderoles sont toujours accrochées sur la façade de la bâtisse. Un mouvement de grève qui n'est pas sans conséquences graves sur la vie des citoyens. À Tizi Ouzou, il a fallu l'intervention d'entreprises publiques et privées, mobilisant d'énormes moyens humains et matériels pour nettoyer les artères de la ville croulant sous les immondices et les déchets ménagers qui dégagent des odeurs insupportables, obligeant quelquefois les habitants à mettre le feu aux poubelles à même le trottoir. Il y a encore ce problème au niveau du service de l'état civil où il se trouve que les nouvelles naissances et cas de décès ne sont pas encore inscrits sur les registres d'état civil depuis le début de la grève, perturbant l'activité administrative. Un désagrément accentué par cette autre grève lancée à l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), suivie à 90% dans la wilaya de Tizi Ouzou, selon les syndicalistes. Dans la daïra d'Azazga, (à 35 km du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou), par exemple, les cinq municipalisées, à savoir Fréha, Yakourène, Azazga, Ifigha et enfin Zekri, que comptent cette circonscription, ont fermé leurs portes depuis le 9 mai. Les usagers, constatant la fermeture des portails extérieurs sur lesquels des banderoles ont été accrochées, où on peut lire, “grève illimitée”, rebroussent chemin. Pour rappel, le Snapap, après concertation avec les représentants des wilayas, ont décidé du lancement d'une grève illimité à partir du 9 mai, suivie de sit-in qui seront organisés chaque jeudi devant les sièges de wilayas à travers le territoire national, et ce, pour exiger des pouvoirs publics la satisfaction d'une plateforme de revendications qui comporte neuf points notamment la mise en œuvre du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs de l'administration publique, l'annulation de l'article 87 bis de la loi 90/11, la titularisation de tous les contractuels et vacataires, le respect des libertés syndicales… À signaler que ce mouvement de grève est le troisième en cette année 2011, après ceux du 21 février et 10 avril 2011.