Environ 200 travailleurs de la mairie de Tizi Ouzou, entre contractuels et titulaires, sont descendus hier dans les rues de la ville pour manifester leur colère suite à la décision de justice qui a ordonné la reprise du travail aujourd'hui, déclarant, jeudi dernier, “illégale” la grève qui paralyse le siège de l'APC depuis maintenant un peu plus d'un mois. La marche a pris le départ à partir du siège de l'APC pour se diriger vers le siège de la daïra après avoir sillonné les principales artères de la ville. “L'incompétence se cache derrière l'autorité”, “Pour la régularisation, 15 ans barakat”, “L'ensemble des travailleurs est en grève”, “Vivre sans salaire, c'est être dans la galère”, sont, entre autres, slogans brandis tout au long de cette marche aux relents d'un défi lancé aux autorités qui ont décidé, après le jugement rendu par la justice, de recourir aux sanctions qui s'imposent. Initiée par les travailleurs contractuels de la régie communale, cette marche, qui traversait la ville sous les regards écœurés des citoyens pénalisés par la grève, a été soutenue par de nombreux travailleurs titulaires de la même institution qui accusent le président d'APC d'avoir bloqué leurs salaires du mois d'avril jetant ainsi de l'huile sur le feu. Les protestataires ont regagné le siège de la mairie sans être reçus par un quelconque responsable au siège de la daïra devant lequel un rassemblement a été improvisé durant plusieurs dizaines de minutes. Selon des sources crédibles, la marche venait à peine de se terminer lorsqu'elle a fait sa première victime. C'est le secrétaire général de l'APC, Mourad Faroudj, qui vient d'être remplacé par un certain Rabah Hamiche, cadre à la direction de l'administration locale, DAL. Reste à savoir par contre jusqu'où ira l'administration dans ses sanctions face à l'entêtement de ces travailleurs condamnés par la justice, et ce, dans l'intérêt de la population locale qui se retrouve submergée par les tas d'ordures qui s'amoncellent par tonne à travers les rues et quartiers de la ville et qui se retrouve surtout prise en otage dans le sillage de la fermeture de l'état civil qui n'a pourtant pas de lien avec la régie communale dont les 271 travailleurs ont décidé d'observer une grève illimitée sans préavis pour revendiquer leur titularisation.