Mardi 17 mai 2011, le Chabab de Témouchent aura atteint un demi-siècle de son histoire marquée par un parcours en dents de scie qui alterne entre bon et moins bon. Sauf que ce cinquantième anniversaire est mal tombé. La fête qui devait avoir lieu a été tout simplement gâchée avec cette relégation qui s'est dessinée prématurément et qui a été perçue comme un cheveu dans la soupe. Cette première saison historique de l'avènement du professionnalisme restera gravée à jamais dans la mémoire de cette génération de sportifs considérée comme un véritable gâchis pour le football témouchentois, en particulier celui du CRT dont les actuels dirigeants n'ont pas su se mettre au diapason des nouvelles règles imposées par le championnat professionnel. En 50 ans d'existence, les Rouge et Blanc n'ont pu s'offrir une place parmi l'élite, ce qui a valu à cette prestigieuse formation de l'Ouest le qualificatif d'“éternel pensionnaire de la division deux”. Et dire que de très grands talents sont passés par le Chabab avec qui ils ont marqué de leur empreinte leurs plus beaux jours. Sikki, Djems, Yahiaoui, Berrichi, Hebri, Driss faisaient partie de cette génération des années 60 et 70 qui méritait beaucoup que ce palier de la division deux au vu de la qualité de jeu fournie à cette époque et qui a émerveillé plus d'un technicien. La preuve, il fallait la chercher du côté des grands clubs de l'élite mais aussi ceux d'outre-mer avec cette valse de dirigeants et d'entraîneurs pour s'arracher les services de ces talentueux joueurs à l'image de Sikki Omar qui aura décliné plusieurs fois les offres de Nîmes de Kader Firoud et de l'A Saint-Etienne pour ne citer que ces deux formations de l'Hexagone. Ces joueurs sont donc restés fidèles au CRT malgré les offres mirobolantes des clubs recruteurs. S'ils n'ont pas eu la chance de voir évoluer le Chabab en division national une ils ont au moins eu le mérite de procurer au public sportif des moments de joie avec leurs prouesses. C'est bien dommage que l'hommage ne leur soit pas rendu en ce 50e anniversaire de la création du club à travers au moins un maintien parmi le groupe qui a constitué la première division deux professionnelle dans l'histoire du football national en attendant les jours meilleurs. Il était donc dit quelque part que la fête serait gâchée. Ce sera peut-être pour le centenaire. Qui sait !