RESUME : Kamélia se confie à son amie Habiba qui lui propose son aide. Un dossier médical excusera son absence. Larbi est heureux de la revoir. Elle tente de paraître calme mais c'est difficile. Il réussit à l'inquiéter… 24eme partie -Je suis bien entouré, l'avertit Larbi. N'essaie surtout pas de faire des problèmes car tout te retombera dessus ! J'appellerais ta famille, tes amis. Je suis sûr que ton père sera heureux de savoir ce que tu fais réellement ici ! - Mon père me connaît. Il sait que cela n'arrivera jamais ! - Mais je trouverais les mots pour le convaincre, insiste Larbi. Je me débrouillerais pour voir ton ex-mari ! - Ça te rapportera quoi ? l'interroge-t-elle. - Ton père va te renier, ta tante te mettra à la porte et ton ex n'hésitera pas à te retirer les enfants. Tu seras seule et sans un sou ! Tu me reviendras en courant, dit-il en fixant sa bouche. Je deviendrais ton Dieu ! Tu seras à moi, je n'aurais plus à te forcer ! C'est toi qui me supplieras. - Tu peux toujours rêver ! Le jour où je serais rejetée des miens, je me suiciderais ! Tu auras ma mort sur la conscience, au cas où tu en as une ! - Ce qui est sûr, c'est que j'ai un corps et tu peux le vérifier ! Il en demande beaucoup, dit Larbi. En t'approchant, tu pourras le constater de toi-même ! Kamélia qui en a trop entendu, se tourne pour partir. Mais il a encore quelque chose, à lui dire. - À partir d'aujourd'hui, tu travailles au quatrième et seule ! Et gare à toi ! La jeune femme sort tout de suite et se rend aux vestiaires. Ses collègues sont heureuses de la revoir et aussi regrettent de ne plus travailler avec elle. - Tu étais malade ? l'interroge l'une d'elles. De quoi ? - Je suis devenue allergique… “à notre chef”, pense-t-elle en soupirant tout en se changeant vite. Et elle fait bien. Larbi venait de se rendre compte que la pause était passée et s'assurer qu'elles ne s'attardaient pas. Il pique une colère indescriptible lorsqu'il les trouve réunies autour de Kamélia. - Je vous sanctionnerai la prochaine fois, les menace-t-il. Vous n'êtes pas payées pour papoter ici. Allez, au travail. Kamélia part la première. Les autres se dispersèrent vite, allant à leurs tâches avant que la foudre de leur responsable ne leur tombe dessus. La jeune femme restera sur ses gardes. Plus que jamais. Elle n'était pas prête à sentir ses mains, sur elle, une nouvelle fois. Si elle n'avait pas craint de se retrouver au chômage, si elle n'avait pas à craindre de voir son fils Rahim rechuter, elle n'aurait pas hésité à abandonner son travail. S'il lui était possible de se trouver un autre poste, elle partirait sur-le-champ. Mais elle est réaliste. Elle n'avait pas le choix et Larbi l'avait deviné. Après deux semaines d'absence, elle était revenue. Elle savait que vivre tranquillement sa vie, était un rêve inaccessible. Sans le soutien de son amie Habiba, elle ignore ce qu'elle serait devenue. Celle-ci s'arrangeait pour venir lui tenir compagnie. Elle n'est pas surprise de la voir sursauter, chaque fois qu'elle apparaît. - À ce rythme-là, tu vas devenir cardiaque, lui fait-elle remarquer. Je pense à aller voir le directeur, pour lui demander de t'aider. - Tu ne penses pas au scandale qui suivra, il menace de contacter ma famille et même mon ex. Si je ne réussis pas à trouver un travail ailleurs, c'en est fini pour moi ! (À suivre) A. K.