Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, accompagné d'une délégation sud-coréenne conduite par le vice-ministre de l'aquaculture, de l'agriculture et des forêts, Lim Kyong- soo ainsi que des autorités locales, à leur tête le chef de l'exécutif de wilaya, a effectué une visite inaugurale, jeudi après-midi, de la première ferme-pilote aquacole d'élevage de crevette d'eau douce de La Marsa, sur une superficie de 15 hectares à la plage de Rmimla, une trentaine de kilomètres à l'est de Skikda. Cette ferme aquacole d'élevage en semi-intensif de crevettes japonaises, qui comprend huit bassins dont quatre sont achevés a été réalisée avec la coopération technique des Sud-coréens qui ont participé à hauteur de 2,3 millions de dollars pour la réalisation d'une closerie d'une capacité de 30 millions de larves de crevettes par an, des étangs de production de crevettes, d'une station d'alimentation d'eau de mer, d'un laboratoire et d'une structure d'accueil pour le stagiaires et chercheurs tout en apportant la technicité de l'élevage. La partie algérienne a participé avec une enveloppe de 210 millions de DA pour s'occuper du volet génie civil, à savoir l'aménagement du site et son alimentation en eau potable et en électricité ainsi que de l'acquisition de moyens de transport et d'hébergement. Ce projet a connu un retard à imputer à la partie algérienne. Le début effectif de la production est prévu au mois de septembre prochain. Le vice-ministre sud-coréen a considéré ce projet comme une concrétisation des excellentes relations entre les deux pays, impulsée par l'accord de coopération signé entre les deux pays le 12 mars 2009. Il estime que l'Algérie à travers ce projet sera un pays exportateur, parce qu'elle dispose des moyens et de la technologie nécessaires. Pour sa part, le ministre algérien de la Pêche et des Ressources halieutiques a considéré ce projet comme une réussite et un fruit des relations solides entre ces deux pays et des commissions mixtes qui permettent aux chercheurs algériens d'acquérir cette technologie en aquaculture. Lors d'un point de presse, le ministre a fait savoir que l'Algérie a acquis un bateau de recherche scientifique pour une opération d'étude et d'évaluation de la biomasse qui est estimée à 220 000 tonnes mais qui n'offre que 5 kg de poisson par an et par personne. Un ratio considéré comme insuffisant d'où la nécessité de développer l'aquaculture. Selon les explications données, la production annuelle de crevettes japonaises à court terme sera de 3 tonnes et passera à 30 tonnes une fois les 4 autres bassins opérationnels.