Le développement de l'aquaculture est un choix incontournable. Il est vrai que le développement de l'aquaculture est considéré par les pouvoirs publics comme le seul moyen susceptible de contribuer à développer la production halieutique en vue de garantir une couverture des besoins nationaux en la matière à moyen et long termes, sachant que l'Algérie produit une moyenne de 220.000 tonnes de poisson/an. La stratégie nationale fixée pour l'aquaculture repose essentiellement sur l'extension et l'encouragement des opportunités d'investissement. C'est dans ce sens que l'Etat s'engage à continuer à soutenir les investissements dans le créneau aquacole. Selon le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou qui intervenait jeudi en marge d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Ouarglan 'des aides proportionnelles aux futurs projets aquacoles seront désormais accordées aux promoteurs des petits projets''. M. Khanafou a rappelé les efforts consentis par l'Etat dans le cadre du soutien des activités aquacoles et leur développement à travers le pays, traduits notamment par la mise en place de grands projets ayant nécessité la mobilisation de moyens financiers colossaux. Le ministre a rappelé également, dans ce contexte, les facilités accordées au titre de la stratégie prônée par l'Etat visant le développement de l'aquaculture et l'encouragement de la production halieutique locale. Ces facilités, préconisées comme mesures incitatives en direction des promoteurs, consistent, selon le ministre, en la réduction des coûts de consommation électrique et de l'eau, l'exonération des taxes douanières, susceptibles de contribuer à la réduction des frais de la production, a-t-il fait savoir. M. Khanafou a, par ailleurs, convié les aquaculteurs privés de la wilaya de Ouargla à se structurer en vue d'examiner les préoccupations rencontrées liées notamment à l'insuffisance d'aliments de poisson et à l'écoulement du produit et trouver les solutions adéquates aux différents problèmes qui se posent. Dans un souci de résoudre le problème de commercialisation, le ministre a indiqué qu'il appartient aux aquaculteurs de trouver les mécanismes de commercialisation, en suggérant, à titre illustratif, à la coordination de la wilaya, l'organisation de journées d'information sur le produit, la conclusion de contrats avec les espaces commerciaux, dont les cantines scolaires et les entreprises économiques activant dans la région de Hassi Messaoud. Le ministre a, au cours de cette visite d'une journée dans la wilaya, inspecté une ferme aquacole privée, située dans la région de Ain Moussa (commune de Sidi Khouiled). S'étendant sur une surface de 3.000 m2, cette ferme qui renferme deux écloseries, six bassins d'engraissement et une unité de conservation de poisson, détient une capacité de production annuelle de 500 tonnes de poisson d'eau douce des espèces du Tilapia du Nil et rouge, selon les explications fournies à la délégation ministérielle. La production aquacole réalisée, estimée annuellement à 10 tonnes seulement, demeure en deçà des prévisions établies du fait des contraintes rencontrées en matière d'aliments de poisson, a-t-on expliqué. Une ferme similaire, située sur une surface d'un hectare dans la même région, et dont les eaux sont exploitées à des fins agricoles a également fait l'objet de la visite du ministre. Dans la commune de Hassi Ben Abdallah, M. Khanafou a inspecté le projet de réalisation d'une ferme pilote d'élevage de la crevette en eau douce. D'une surface extensible de 10 hectares, ce projet, dont les délais de réalisation ont été fixés à cinq ans, s'inscrit dans le cadre du programme national de développement de l'aquaculture, pour amorcer la filière d'élevage de crevette en eau douce en partenariat avec la Corée du Sud, selon les responsables du projet. Cette ferme devra servir, outre la production de la crevette, d'un atelier de recherches et de formation dans l'élevage des crustacés, a-t-on ajouté. M. Khanafou qui s'est enquis, dans la même commune, du fonctionnement de l'annexe du Centre national de recherches et de développement de la pêche et des ressources halieutiques, a inspecté également, un complexe aquacole privé. Cette structure d'une production annuelle de 1.000 tonnes de Tilapia du Nil et rouge dispose de 26 bassins, de reproduction, d'écloseries, d'engraissement et d'une unité de transformation du poissons, permettant aujourd'hui de mettre à la disposition des consommateurs de la région du poisson frais, surgelé et/ou filet.