Reporté une première fois, il y a moins de quinze jours, l'affaire intentée par la famille du chanteur kabyle Matoub Lounès, assassiné en 1998, a été encore reportée une deuxième fois, hier, par le tribunal de Tizi Ouzou, à la demande des avocats de la défense des cinq maisons d'éditions impliquées dans cette affaire à savoir, Izem, Azwaw, Akbou Music, Cadic et Saout El- Andalib, afin de constituer leur défense. Pour Malika Matoub, la sœur de Lounès, “on est en train d'assassiner l'œuvre de Lounès. Toutes ses œuvres ont été piratées après sa mort, ce qui est désolant.” L'Onda, Office national des droits d'auteur, est également montré du doigt car elle a sa part de responsabilité dans cette affaire, estime l'avocat de la famille Matoub. Un procès intenté dans un but bien précis, selon Juba Aksil, secrétaire général de la Fondation Lounès-Matoub, “la protection de l'œuvre du chanteur”.