De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Le procès en appel opposant la Fondation Lounès-Matoub, ses héritiers, aux éditions Izem, Azwaw, Akbou, Cadic et Saout el Andalib a été reporté hier au 22 mai prochain, à la demande des avocats des mis en cause, a-t-on appris hier matin de Malika Matoub, la sœur du Rebelle. Les éditeurs sont poursuivis pour le délit de «piratage» des œuvres audio, vidéo et autres compilations de spectacles en live du chanteur engagé et la première plainte contre eux à ce sujet remonte à l'année 2006, nous rappelle Malika Matoub, qui précise que la fondation et les héritiers ont eu gain de cause au niveau de la Cour suprême en première instance. D'autre part, Dalil Makhloufi, président de l'association Tagmats (fraternité) de Lyon en France, a dénoncé hier le «saccage, l'abandon ou le manque d'entretien» des stèles de Matoub Lounès dans plusieurs communes de Kabylie, lors d'un point de presse animé au siège de l'association Amusnaw (le savant), au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Le conférencier, accompagné du secrétaire général de la Fondation Matoub-Lounès, Laksi Juba, a affirmé que l'islamisation de la région de Kabylie, la peur qui s'empare des populations par rapport à ce phénomène visible et les problèmes financiers seraient les causes de la situation lamentable des stèles en question. «A Bouhnifa, commune de Draa El Mizan, au sud de Tizi Ouzou, ce serait un imam qui a demandé de ne pas accepter l'érection d'une stèle à la mémoire de Matoub Lounès, menaçant de ne plus pratiquer la prière dans le village», a soutenu l'orateur, également animateur de la radio.