Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, et le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, ont entrepris, dans la matinée d'hier, une visite d'inspection de quatre projets dans la capitale. Il s'agit de la liaison sur 3 km, de la RN36 qui relie cette route à l'agglomération de Bouchaoui et dont la livraison est prévue selon la Direction des TP pour la prochaine rentrée sociale (septembre). Le deuxième point concerne le passage inférieur (trémie) au niveau de la nouvelle faculté de droit de Saïd-Hamdine. Cette trémie d'une longueur de 100 m/l passe sous la rocade 3 et s'inscrit dans le cadre d'un allégement du flux drainé par l'axe Blida-Alger et se répercutant au niveau de Birkhadem et du quartier de Saïd-Hamdine. Au niveau de ce dernier, il est question de réhabiliter l'ancien parking dont la capacité passera à 200 places. Comme il est également prévu de créer trois parkings dans le quartier huppé de Sidi-Yahia d'une capacité globale de 2 000 places. Dans la commune de Kouba, la délégation a eu à s'enquérir de l'avancement des travaux de la liaison Plateau des Annassers vers le sanctuaire des Martyrs (Riad El-Feth). Il s'agit d'un double viaduc dont la première partie a été mise en service. Le viaduc aboutit à une trémie. Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'aménagement du boulevard Oulmane-Khelifa et répond à un besoin en fluidité du trafic occasionné par la forte intensité de la circulation que drainent les différents axes routiers (Ruisseau, les Sources, Oulmane-Khelifa, autoroute Est). Les travaux des structures et superstructures sont terminés à 100%. À Benghazi, dans la commune de Baraki, la délégation s'est longuement arrêtée sur le lancement il y a un mois de l'un des ouvrages routiers de la capitale à savoir la liaison radiale Oued Ouchayah-Benghazi au niveau de la RN38 ainsi que de la réalisation d'un viaduc de 2x1,1 km. Les délais de réalisation de ce projet sont de 36 mois et le coût est estimé à plus de 6,5 milliards de dinars. Après les trémies, le secteur des travaux publics s'intéresse de plus en plus à la réalisation des viaducs. Pour Amar Ghoul, il ne s'agit pas uniquement d'ouvrages d'art mais ils entrent dans un cadre d'aménagement global des grandes villes. Il rappelle pour cela qu'une entreprise nationale publique, en l'occurrence l'Engoa, possède un savoir-faire, ce qui est un acquis pour l'Algérie. Après la réalisation des trois voies express à l'est d'Alger à savoir les pénétrantes Heuraoua-Réghaïa, Aïn Taya-Rouiba, Tamenfoust-Bordj El-Bahri-Bordj El-Kiffan qui aboutissent toutes à l'autoroute et les deux pénétrantes de l'Ouest constituées par le dédoublement de la RN36 qui relie Aïn Bénian à Boufarik et celle de Zéralda-Boudouaou, c'est au tour du centre de la capitale devant desservir le port vers l'autoroute via le viaduc de Oued Ouchayah. Ce viaduc permet d'accéder directement au cœur d'Alger. La desserte du port aura un impact important dans l'allégement de la charge qui pèse sur ce dernier. Le ministre a annoncé aussi la mise en service très prochaine de la pénétrante Zéralda-Boudouaou. Le viaduc de Baraki vient prendre en charge un épineux problème qui se pose depuis des années au niveau de cet axe en matière de circulation. À noter que des projets similaires sont lancés à travers le pays comme le trans-Rummel de Constantine, celui d'Oran, ou à lancer prochainement à Annaba, Béjaïa (Quatre-Chemins) et même à Tamanrasset et dans les Hauts-Plateaux. Un autre viaduc est prévu pour la capitale. D'une longueur de 1,5 km, il ira du Palais du peuple vers le ministère des Finances à Ben Aknoun. Son lancement est prévu en 2012.