La wilaya d'Alger a organisé, lundi, une conférence de presse animée par le directeur des travaux publics et celui des ressources en eau. Une initiative qui s'étendra dans les prochains jours à d'autres secteurs. Ainsi, au chapitre des TP, le premier responsable, Mohamed Rabhi, rappelle les grandes lignes du programme de développement de ce secteur dans la capitale confrontée notamment au problème de la circulation généré principalement par l'évolution du parc automobile qui est passé de 200 000 véhicules en 2000 à 1,5 million actuellement, auxquels il faut ajouter 300 000 véhicules qui transitent régulièrement par Alger (flux migratoire). Plusieurs projets ont été lancés comme la première rocade Dar El Beïda-Zéralda, la deuxième rocade Zéralda-Douaouda, qui traverse plusieurs communes du littoral, le dédoublement de la RN 1 et d'autres projets à l'exemple des liaisons Nord-Sud. Pour la mise à niveau du réseau routier, le programme, toujours en cours, concerne 300 km de routes visant le traitement des points noirs. Une série de trémies, vingt en tout, ont été lancées parallèlement à la modernisation du réseau routier comptant 98 km et plus de 80 km de nouveaux axes dont les voies d'évitement de Baba Hassen-Ouled Fayet, AIn Taya, la viabilisation des routes à Saoula, Draria, Aïn Naâdja, Benghazi (Baraki), Bentalha, plateau de Aïn Bénian. “Cela n'a pas été facile quand on sait que les autorités avaient sur les bras un autre problème, celui de reloger plus de 500 familles pour libérer les emprises”, commentera le directeur des TP. S'agissant du quinquennal 2010-2014, le DTP annonce le montant de 100 milliards de dinars destinés au parachèvement du schéma directeur basé sur trois grands projets relatifs aux liaisons Nord-Sud. Il concerne le tronçon Heuraoua-Ouled Moussa, Aïn Taya-Khemis El-Khechna (dédoublement du CW122), le parachèvement de la radiale de Oued Ouchayah avec la réalisation d'un viaduc de plus d'un kilomètre (2,6 km dans les deux sens en 2x3 voies et d'une bande d'arrêt d'urgence) reliant cette localité à Baraki. À ces grandes réalisations viennent s'ajouter dix projets de proximité dont l'aménagement de la liaison Ben Aknoun-Chevalley, Fernane-Hanafi - Lotissement Michel, dédoublement du CW118 (Oued Smar-Bab Ezzouar, l'évitement de Saoula, la réalisation d'une trémie à Souidania-Boudjema (Colonne Voirol) dans la commune de Hydra, ainsi que des projets complémentaires comme la trémie de Saïd-Hamdine, la trémie de Châteauneuf, un échangeur menant vers Blida, la liaison en 2x2 voies au niveau des 1 250-Logements de Tessala El-Merdja, un échangeur permettant l'accès à Aïn Melha, dans la commune de Gué-de-Constantine, le réaménagement de l'échangeur de Garidi à proximité du lycée international. Le directeur des ressources en eau, Smaïn Amirouche, a tenu tout d'abord à rassurer que les barrages alimentant la capitale débordent grâce à une pluviométrie enregistrée cette année (900 mm) dépassant la moyenne habituelle de 700 mm. La bonne pluviométrie des dernières années a eu pour avantage de permettre d'utiliser les eaux de surface et d'épargner la nappe phréatique. “Mais le plus important, a déclaré le directeur des ressources en eau, c'est le règlement du problème n°1 des Algérois, à savoir l'alimentation en eau potable. 70% des citoyens de la capitale ont de l'eau H/24. Pour ce qui est de l'assainissement, il y a lieu de noter que les 60% des eaux usées sont traitées par les trois stations d'épuration. En matière d'assainissement, l'enveloppe prévue par le programme 2010/2014 est de 25 milliards de dinars comprenant les deux grandes stations d'épuration de Zéralda et Baba Ali”. Revenant sur le volet des inondations, le directeur des ressources en eau fera savoir que des enseignements ont été tirés de la catastrophe de Bab El-Oued.