La direction des travaux publics de la wilaya d'Alger a entrepris un vaste programme devant répondre essentiellement aux problèmes de congestion de la circulation au niveau de la capitale. Ledit programme a pour objectifs, la densification du réseau routier par de nouvelles réalisations, l'élargissement et le dédoublement de certains axes routiers. Toutefois, 100 points noirs ont été recensés au niveau de la capitale et ses périphéries. C'est du moins ce qu'a annoncé hier le directeur des travaux publics de la wilaya d'Alger, M. Mohamed Abdenour Rabhi qui était l'invité du forum de Radio El Bahdja. Pour les éliminer, ce même responsable appelle à une coordination entre tous les acteurs concernés. Il a expliqué ainsi, que certains sont, certes, pris en charge par la direction des travaux publics à travers la réalisation de trémies et autres. Alors que d'autres sont à la charge de la direction des transports sous la tutelle de la wilaya d'Alger. Cette dernière, a en effet, tracé un programme dans ce sens. Un programme qui consiste à équiper 100 carrefours en feux tricolores. Le projet est en cours d'étude, il sera exécuté à partir de 2009. Cette opération sera ensuite généralisée aux 600 carrefours que compte la capitale. "Et cela sera fait ave une gestion intelligente", a-t-il dit, et d'ajouter que "c'est un ordinateur qui va gérer la fluidité de la circulation au niveau de la capitale". Pour cela explique M. Rabhi, "des caméras seront installés au niveau de chaque carrefour, permettant ainsi à des spécialistes de diriger la circulation routière avec une coordination adéquate". Cette initiative, qui sera chapeautée par les services des transports, des travaux publics et de la police permettra d'orienter les usagers de la route vers des axes routiers moins encombrés. Chose qui est déjà pratiquée de part le monde. Le directeur des DTP d'Alger a également annonce la création d'un centre de régulation centralisé CRC. Un projet en étude ; une fois achevé, il permettra d'éradiquer définitivement les différents point noirs répertoriés au niveau de l'Algérois. La fissuration des routes est due à la densité des véhicules Interrogé sur la fissuration de certaines routes suites aux averses que connaît le pays en hiver, le responsable des travaux publics a d'abord rappelé que l'opération d'entretien des routes est assurée par la direction des travaux publics en coordination avec les services techniques des EPIC tels Asrout, Netcom … "On essaye de minimiser les désagréments qui sont causés aux usagers de la route par les averses", a-t-il souligné. Il a expliqué, dans ce sens, le fait que certains axes routiers sont agressés par la saturation, ajoutant qu'une route qui en principe est réalisée pour accueillir 1000 véhicules par jour, assure le passage 10 000 véhicules par jour. Un facteur qui détériore la route plus tôt que prévu. Dans ce même contexte, il a affirmé que "la réhabilitation de ces routes n'est pas facile à effectuer" en prenant l'exemple de la première rocade d'Alger qui ne se vide pratiquement pas de jour comme de nuit, ce qui entrave la mise en œuvre des travaux. Sur un autre chapitre, M. Rabhi, a signalé certaines défaillance dans la qualités d'exécution des travaux "même si, à présent, le contrôle est rigoureux", a-t-il dit. Mais, il a assuré que le contrôle se fait déjà en amont au niveau des cahier des charges. Autrement dit, le contrôle se fait a priori et a posteriori, d'après lui. De plus, il a affirmé que des analyses chimiques du béton bitumineux sont effectuées à chaque attribution d'un projet à une entreprise. "Et même, une fois le projet livré, ce dernier reste sous garantie une année après être livré à la circulation. A ce moment là, on vérifie l'état de dégradation pour livrer définitivement l'infrastructure routière. Et c'est ainsi qu'on attribue à l'entreprise la réception définitive et on débloque la caution de garantie avec également l'attribution à l'entreprise d'une attestation de bonne exécution", a expliqué l'invité du forum. Pour ce qui est de la rénovation des anciens ouvrages d'art, dont certains datent de l'époque coloniale, et même bien avant, le DTP de la wilaya d'Alger a annoncé le lancement d'une opération de rénovation ; qui se fera au fur et à mesure par les deux entreprises nationales ENGOA et SEPTA et deux autres entreprises privées. D'ailleurs cinq ouvrages d'art subissent déjà une réhabilitation. Il s'agit de l'échangeur de Tafourah, le pont immeuble de Télemly, le pont de Hydra et un autre situé sur la RN 11. A noter aussi que, le pont de Gué de Constantine, qui se trouvait dans un état de dégradation très avancée, a été fermé depuis deux mois à la circulation pour être rénové. Une enveloppe financière de l'ordre de 56 millions de dinars a été dégagée par la wilaya pour le remettre à niveau. Sa réouverture est prévue pour la fin du mois en cours selon M. Rabhi. Ce même responsable a également évoqué un projet de réalisation à travers la capitale de plusieurs passerelles pour les piétons, cinq sont déjà en cours de réalisation. Décongestionner totalement la capitale Le schéma directeur de développement du réseau routier est en constante progression depuis ces dernières années. Il subit continuellement des actualisations, et ce en fonction des besoins. La circulation routière au niveau de la capitale est congestionnée en raison de la saturation du réseau routier. Ce dernier ne peut plus prendre en charge le flux actuel des automobiles. Le taux de motorisation a augmenté et le parc automobile est estimé aujourd'hui à 1 300 000 véhicules domiciliés à Alger. C'est le constat fait par M. Rabhi qui au passage a énuméré les différents projets en cours ou qui seront réalisés. Citant ainsi, la 2e rocade sud en cours de réalisation et qui désenclavera plusieurs communes et l'autoroute Est-Ouest qui est dotée d'une section au niveau de la périphérie de la capitale. Le dédoublement de plusieurs routes principales, en l'occurrence la RN 24 reliant les Pins maritimes jusqu'à la limite de la wilaya de Boumerdès, en passant par Bordj El Kiffan, Bordj El Bahri, Dergana, Hraoua… Le dédoublement de RN 11, de Staouali à Bainem, dont le premier tronçon a été livré à la circulation et le second est en cours de réalisation. Une voie express Nord-Sud reliant l'autoroute de Blida à Aïn Benian. L'extension des chemins de wilaya, tels le CW 111 entre Bab Hassen et Draria. D'autres sont en cours d'étude de faisabilité au niveau de la partie Est de la capitale citant à titre d'exemple le CW 145 reliant El Hamiz à Bordj el Kiffan ; le CW 121 de Rouiba à Ain Taya ; une voie express de Bab Ezzouar à El Kaddous à deux fois deux voies avec une bande d'arrêt d'urgence. Et aussi un projet qui consiste à relier le tunnel de Oued Ouachaih à l'autoroute Est-Ouest. Il sera doté d'un ouvrage d'art autoroutier avec deux fois trois voies et une bande d'arrêt d'urgence. Toute cette série de projets sera lancé à partir de 2009. Pour ce qui est des projets de réalisation de voies d'évitement, certains projets ont été réceptionnés ; il s'agit de l'évitement de Aïn Taya, de celui de Bab Hassen et de Bordj el Kiffan. On cite également la voie de contournement de Ouled Fayet et l'évitement de Saoula sur 5 km sera lancé en 2009. Pour ce qui est des aménagements urbain au niveau de la capitale durant ces dernières années, la direction des travaux publics de la wilaya d'Alger a réalisé pas moins de 17 trémies et un tunnel à Chevaley. Parmi les projets en cours de réalisation dans l'aménagement urbain, figure la trémie au niveau de Chateauneuf, un projet intégré dont l'étude a été faite par la direction des équipements publics et la direction des transports. En somme, en plus des infrastructures appelées à être modernisées, réhabilitées ou devant connaître des augmentations de capacités, compte tenu des aléas de la circulation, la DTP a également pour mission de concrétiser le réseau structurant entrant dans le programme du schéma directeur routier initié par la tutelle, dont l'objectif est la réalisation d'une ceinture entourant la capitale, laquelle sera densifiée par l'exécution de pénétrantes et radiales.