La Russie a affirmé jeudi avoir été saisie par les Occidentaux, mais aussi par Tripoli, d'une demande de médiation dans le conflit libyen, une information qui n'a pas été confirmée par Londres, Paris et Washington. “Des demandes ont été exprimées pour que la Russie assume un rôle de médiateur dans le but de régler la situation en Libye”, a déclaré à la presse la porte-parole du gouvernement russe, Natalia Timakova. Ces demandes ont été formulées lors de rencontres bilatérales entre Dmitri Medvedev et le président français Nicolas Sarkozy, le Premier ministre britannique David Cameron et le président américain Barack Obama, selon la porte-parole. Le haut représentant russe pour l'Afrique, Mikhaïl Margelov est revenu hier sur ces contacts en en confirmant la teneur. “Ils l'ont demandé. Aussi bien Obama que Sarkozy”, a-t-il déclaré tout en précisant que le Premier ministre britannique, David Cameron, n'avait en revanche pas effectué une telle démarche. Les déclarations russes ne correspondent pas “à quelque chose que nous reconnaissons”, a, d'ailleurs affirmé un porte-parole de David Cameron. La France n'a pas encore commenté les propos de la porte-parole de Dmitri Medvedev. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, de son côté, s'est entretenu dans la journée de jeudi avec Al-Baghdadi al-Mahmoudi, Premier ministre de Mouammar Kadhafi. Celui-ci lui a également demandé de tenter une médiation en vue d'un cessez-le-feu, selon le ministère russe des Affaires étrangères.